La période hellénistique commence au 3e siècle avant J-C. Ses philosophies sont rattachées à l'état de la Grèce ancienne. Il y a une analogie entre l'homme grec et l'homme d'aujourd'hui, l'antiquité grecque c'est l'histoire d'une région d'instabilité folle. Mais, le 3e siècle est caractérisé par l'amorce d'un déclin de la Grèce et particulièrement d'Athènes. La Grèce hellénistique est donc associée au déclin d'Athènes. Ce déclin est marqué par la guerre du Péloponnèse opposant Athènes à Sparte. C'est la fin d'un modèle politique : la fin de la cité-état. L'homme grec du 3e siècle avant J-C. voit donc la fin de ce modèle politique, au même titre qu'aujourd'hui, l'Europe voit l'état prendre sa fin. L'homme grec voit son univers politique complètement détruit et il est perdu. On voit alors se développer des philosophies nouvelles, qui disent que le salut ne passe ni par la cité, ni par la politique : désormais, le salut est individuel. Ce sont les premières grandes philosophies individualistes. L'homme est désormais un citoyen non plus d'une polis, mais c'est un citoyen cosmopolite. Ces philosophies vont être des eudémonismes c'est-à-dire des philosophies du bonheur (...)
[...] C'est dans le présent que je coopère avec l'univers. B. L'éthique Le stoïcisme est un eudémonisme. En quoi consiste le bonheur stoïcien ? Le bonheur stoïcien est un bonheur d'ascète. Ascétisme ? Terme à caractère religieux qui définit un comportement basé sur des privations. On arrive à ce bonheur par un long travail sur soi. Ce travail sur soi a pour fonction de nous faire comprendre que le malheur, la mort, ne sont rien. Le stoïcisme est une méthode de transfiguration de soi. [...]
[...] La philosophie stoïcienne est d'abord habitée par cet émerveillement de la splendeur du monde. Ma vie individuelle doit s'intégrer dans ce grand tout et l'accepter. Le mot destin signifie l'ordre merveilleux des choses et souvent on définit le stoïcisme par cette expression latine : Amor Fati = amour du destin. Les stoïciens disent que le destin n'est pas mauvais mais qu'il est beau et rationnel. Sénèque disait : je n'obéis pas à D' , Je lui donne mon assentiment Obéir à D' , c'est se soumettre car il est supérieur. [...]
[...] Je n'étais pas, j'ai été, je ne suis plus, cela m'est indifférent (phrase gravée sur les tombes de certains épicuriens dans l'antiquité). Epicure ne supprime pas le divin mais il le déplace : il n'est plus dans les dieux mais il est en moi et j'y accède par la méditation. Epicure dit : tu pourras être comme un D.ieu parmi les hommes à Ménécée à la fin de sa lettre. II. Le stoïcisme Cette philosophie naît dans la Grèce hellénistique. Le stoïcisme va pénétrer dans les esprits pendant 5 ou 6 siècles et va devenir une philosophie latine. [...]
[...] Le sage stoïcien sera d'abord un physicien accompli car le salut ne passe plus par la cité, la polis, le citoyen stoïcien est citoyen de l'univers. Qu'est ce que l'univers stoïcien ? Le monde est harmonieux car il obéit à des lois. Il y a une beauté rationnelle de l'univers. Leur physique se mêle à une métaphysique. Pour les stoïciens, D' c'est l'univers. L'univers est le divin en soi. On appelle cela panthéisme. Les stoïciens ont une sorte de piété cosmique. Il y a un élément qui anime la création : c'est le feu. [...]
[...] Ces philosophies sont des thérapies. Ce qui nous trouble, ce sont nos passions. Que faire donc de nos passions ? Le stoïcisme propose donc une espèce de thérapie. Les stoïciens essaient de comprendre quelle est l'origine de nos passions et comment se retrouve t-on prisonnier de nos passions ? Les stoïciens disent que la passion naît d'un mauvais usage de la raison. On peut donc dire que la passion est un raisonnement faux. Ils disent que cette erreur de jugement donne de l'importance à cet objet. [...]
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