Celui qui veut avoir raison à tout prix se rend vite insupportable aux yeux des autres. Son attitude, loin de laisser transparaître l'intelligence qui est la sienne, dénote bien plutôt sa vanité et sa fatuité. Un tel individu en vient bien vite à lasser ses semblables. Cela veut-il dire que l'homme doive renoncer à avoir raison ? Accéder au vrai, est-ce une entreprise qui dépasse les forces de l'homme ? Doit-on condamner toute volonté que pourrait avoir l'homme d'avoir raison ? (...)
[...] Vouloir avoir raison, est-ce critiquable ? Celui qui veut avoir raison à tout prix se rend vite insupportable aux yeux des autres. Son attitude, loin de laisser transparaître l'intelligence qui est la sienne, dénote bien plutôt sa vanité et sa fatuité. Un tel individu en vient bien vite à lasser ses semblables. Cela veut-il dire que l'homme doive renoncer à avoir raison ? Accéder au vrai, est-ce une entreprise qui dépasse les forces de l'homme ? Doit-on condamner toute volonté que pourrait avoir l'homme d'avoir raison ? [...]
[...] Avoir raison demande donc une justesse dans le jugement, que peut seul apporter l'examen critique. C'est par la capacité à dialoguer que se juge l'humanité d'un homme Savoir à quel type d'homme nous avons affaire se juge par la capacité qui est la sienne à s'ouvrir aux autres, par sa capacité qui est la sienne à remettre en cause ses propres opinions. L'intelligence et la bonté d'un homme résident donc dans sa capacité à juger, dans sa capacité à faire montre d'un esprit critique. [...]
[...] Ne laisse-t-on pas dans l'attitude sceptique notre propre dignité d'homme ? Nous sommes par conséquent confronté au problème suivant : soit l'homme ne peut avoir accès à un savoir universel et véritable, mais dans ce cas il perd toutes normes de jugement quelles soient intellectuelles ou morales ; soit l'homme reconnaît que sa volonté d'avoir raison est légitime, mais dans ce cas qu'est-ce qui l'assure que la vérité qu'il affirme ait plus de valeur que celle que soutient son voisin ? [...]
[...] Si la loi morale s'inscrit en l'homme nécessairement, les applications qui sont les siennes, dans les circonstances qu'offre la vie quotidienne, ne vont cependant pas toujours de soi. L'homme a donc besoin d'exercer son jugement à la moralité. Pour cela, la confrontation qu'il peut faire des différentes cultures, est un passage obligé vers une plus grande justesse d'analyse. Percevoir que le relativisme culturel n'entraîne pas nécessairement un relativisme moral, nécessite que la diversité culturelle ait été appréhendée dans la réalité qui est la sienne. Ainsi, des comportements permanents se dégagent de l'agir humain : l'interdit généralisé de l'inceste en est un exemple frappant. [...]
[...] Est-ce à dire qu'il soit incapable d'y parvenir ? Doit-on dès lors se contenter d'une position sceptique affirmant que l'homme ne peut connaître le vrai et qu'il ne peut se mouvoir que dans la sphère de sa subjectivité, c'est-à-dire dans la sphère de l'opinion ? II - Vouloir accéder à la raison des choses se justifie, car cela conduit l'homme à sortir de la sphère de ses préjugés Vouloir avoir raison est l'indice d'une volonté en quête de vérité L'homme qui veut avoir raison n'est pas nécessairement celui qui veut à tout prix imposer sa façon de voir les choses aux autres. [...]
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