Dissertation de philosophie entièrement rédigée traitant la question suivante : Peut-on vivre au présent ? Sujet type courant qui se pose aux élèves de Terminale toutes séries confondues. Le sujet a été corrigé par un professeur de philosophie de Terminale littéraire.
[...] Où est le présent ? Où commence l'avenir ? Saint Augustin s'interroge dans ses Confessions XI sur la définition du temps. Le temps prend en effet pour nous trois formes : le présent, le passé et le futur. De ces trois aspects, aucun ne semble cependant pouvoir le définir, ou plutôt, l'essence du temps se ramène au présent. Le temps se réduit-il donc au présent et donc à la vie immédiate ? Dire les choses comme cela serait un peu simpliste. [...]
[...] Nous nous projetons dans un temps où nous n'avons aucune assurance d'arriver. Ainsi, il semblerait que l'homme vit une vie irréelle, sans cesse préoccupé par son passé et son avenir. Pascal dit que le présent n'est pas notre fin C'est ainsi que nous fuyons continuellement le présent et que nous ne vivons pas notre présent. Nous sommes continuellement dans l'inquiétude, toujours entre notre avenir et notre passé. Cette inquiétude nous fait-elle perdre notre présent ? Comment notre continuelle anticipation nous fait-il perdre notre présent ? [...]
[...] Celles-ci sont donc du passé par rapport à la syllabe rie que je suis en train d'énoncer. Cette dernière syllabe devrait alors s'appeler le présent. Or, dès que cette troisième syllabe est prononcée, on peut alors également dire qu'elle faire à présent partie du passé. C'est en ce sens que Boileau écrit dans Epîtres : Hâtons-nous, le temps fuit et nous traîne avec soi : le moment où je parle est déjà loin de moi Le présent considéré ainsi est par conséquent un très court moment. [...]
[...] Peut- on vivre au présent ? Si le présent est le temps de la sensation, celui de la perception et celui de l'action, il semble bien être lié aux conditions même de mon existence. C'est au présent que je vis au sens où sentir, observer, conduire sa vie semble être des actes qui relèvent exclusivement du présent. Ainsi, pour Rousseau, l'homme commença d'abord par sentir. Or, se demander si l'on peut vivre au présent, implique que l'on puisse vivre en un temps qui ne serait pas du présent. [...]
[...] C'est la négation du demi vouloir. Les vouloirs que l'on se permet à l'occasion. La vie que l'on doit vouloir doit pouvoir être voulu à l'infini. C'est à cette condition que se trouve réconcilier l'instant présent et l'éternité. Conclusion : Le paradoxe était le suivant : comment l'homme ne peut-il pas vivre au présent, seul temps qui soit réel et dans lequel il peut vivre ? On a vu dans un premier temps qu'une vie au présent sans avenir ni passé exclu tout regret, toute expérience et tout projet. [...]
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