Difficile de définir la vérité sans tomber dans un diallèle (un cercle vicieux). En effet, si on donne la définition de la vérité, on suppose que cette définition est vraie, mais pour le savoir, il faut se référer à la notion de vérité !
Il y a deux aspects de la vérité :
- Aspect formel : cohérence du raisonnement
- Contenu : est vrai ce qui correspond à la vérité.
Il faut distinguer vérité et réalité, c'est-à-dire qu'en elle-même, la réalité n'est ni vraie, ni fausse, ce qui est vrai ou faux, c'est ce que l'on dit de la réalité. La vérité concerne le jugement et le discours, pas la réalité elle-même (...)
[...] Les différents types de vérité Sciences formelles Sciences exactes Scientifiques Sciences expérimentales Vérités Sciences humaines Philosophiques Les vérités scientifiques : Les sciences exactes : - Sciences formelles : (la logique et les maths) : ne portent pas sur un objet particulier dans ces domaines, on accède à des vérités nécessaires, dont le contraire est impossible. Mais, en maths, cette vérité nécessaire est relative aux postulats de base. La vérité formelle a besoin d'une base métaphysique, pour Descartes, car c'est seulement une base métaphysique qui nous donne l'assurance que la raison peut accéder au vrai. - Sciences expérimentales : (sciences, physique, chimie) : en physique, les vérités absolument certaines sont négatives. Par contre, les vérités positives sont provisoires. [...]
[...] Si on se trompe, on ne peut pas s'en prendre à Dieu, s'il nous avait créé de telle sorte qu'on ne se trompe jamais (ce qui est possible), nous n'aurions pas le libre arbitre. L'erreur est le revers de la liberté, par contre, nous avons la possibilité de ne jamais nous tromper, si on utilise bien notre libre arbitre. L'illusion : elle est plus grave que l'erreur qui peut être corrigée dès lors qu'on se trompe. Il y a une positivité possible de l'erreur, c'est qu'on en tire des leçons. [...]
[...] C'est ce que faisaient les sceptiques (ne disent pas qu'il n'y a pas de vérité, mais disent que s'il y en a une, elle nous est sans doutes inaccessible.) On ne peut pas donc pas accéder à la vérité (perception trompeuse)et la pensée (entendement), non plus n'est pas un moyen d'accéder à la vérité car pour dire qu'une connaissance est vraie, il faudrait une preuve qui nécessite une preuve (Cercle vicieux). On va s'arrêter à des hypothèses qui par définition peuvent être fausses. On va tolérer toutes les opinions. La réplique aux sceptiques : ce qu'ils n'ont pas vu, c'est que douter de tout comme ils le font, prouve qu'on pense et pour penser il faut être (cogito de Descartes), on accède à une vérité quoi qu'en pense les sceptiques. [...]
[...] Qu'est-ce que la vérité ? Pour les métaphysiciens classiques, on peut parler de LA vérité. Pour Platon, la vérité se situe dans le monde intelligible, donc accéder à la vérité, c'est accéder aux Idées. Pour Descartes, la vérité se reconnaît à son caractère d'évidence (clair et distinct), du côté psychologique, elle donne un sentiment de certitude. Il y a des penseurs qui ont des définitions plus relatives de la vérité, comme celle du pragmatisme. Son représentant est William James "Est vrai ce qui efface, qui marche, qui fonctionne". [...]
[...] La vérité concerne le jugement et le discours, pas la réalité elle-même. I. Les obstacles pour atteindre la vérité La vérité est une affaire de jugement et connaissance, or dans tous les jugements, il y a un sujet (qui connaît, qui juge) et un objet (qu'on cherche à connaître). A partir de là, on a deux domaines d'obstacles Les obstacles du côté de l'objet De toutes nos cinq facultés de connaissance quatre sont trompeuses : perception (illusion des sens, induit en erreur) mémoire (souvenirs évoluent, se déforment) langage (pas fiable, ouï-dire) imagination (fantaisiste) Seul l'entendement est faculté de connaissance fiable. [...]
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