Cours de Philosophie niveau Lycée sur la distinction entre les notions de vérité et de réalité.
[...] Chapitre 2 : Vérité et réalité Le langage courant confond bien souvent ces deux notions. Tout se passe comme si en effet vérité et réalité ne faisaient qu'une. En réalité, il convient de soigneusement distinguer ces deux notions car chacune renvoie à un ordre différent de l'autre : en effet, dire X est réel est une affirmation qui renvoie à l'être ; en revanche, dire X est vrai est une affirmation qui renvoie au jugement, au discours. Ainsi, il est impossible d'identifier vérité et réalité. [...]
[...] La foi est cette forme de croyance qui pose l'existence de vérité en deçà de la raison. Dans Les pensées, Pascal dissocie la certitude de la raison. La raison est doublement impuissante : - à prouver les premiers principes - à détruire les premiers principes La proposition je ne rêve point est rationnellement injustifiable mais également indestructible rationnellement. Elle relève d'une autre faculté que la raison : le cœur. Ainsi, la raison ne peut, ni ne doit, prétendre au monopole de la connaissance. [...]
[...] Le discours rationnel est certes censé, fondé, mais sa fondation n'est pas rationnelle. La raison trouve sont fondement hors d'elle-même : dans le cœur, de sorte que la connaissance du cœur est primordiale, fondamentale. Conclusion Le dernier degré de croyance permet d'éclairer le problème de la vérité. Si nous ne pouvons pas définir des critères de vérité, c'est parce que ceux-ci se situent en deçà de la raison. C'est que la vérité relève de la croyance. [...]
[...] Mais existe-t-il un discours qui fasse l'objet d'une unanimité ? Il se pourrait qu'on ne puisse jamais rencontrer une unanimité de faite - réel, concrète. L'unanimité atteinte n'est jamais qu'une unanimité de droit supposée, virtuelle, de fait, il n'y a jamais unanimité. Il s'en suit, ou bien qu'il n'y ait pas de vérité, ou bien que la vérité existe, mais alors il faut chercher un autre critère. Si la quête est si difficile, c'est peut être parce qu'il n'y a pas de critère, ou du moins, nous n'avons pas la capacité de le saisir. [...]
[...] Généralement la certitude suit l'évidence. Or je peux être certain de quelque chose qui m'est apparu avec évidence et pourtant demeurer dans l'erreur : Exemple du mannequin de cire ; Exemple des préjugés et habitudes : nous avons tendance à soutenir l'évidence de nos idées (opinions) les plus familières ; Ce défaut de l'évidence ne passe pas inaperçu aux yeux de Descartes en effet il ajoute : . il y a seulement quelques difficulté remarquer ce nous concevons ainsi Pour reprendre les termes de Leibniz dans Les nouveaux essais sur l'Entendement : Descartes a logé la vérité à l'hostellerie des évidences, mais il a négligé de nous en donner l'adresse Et pour cause l'évidence est un sentiment et entant que tel, elle est nécessairement subjective, c'est-à-dire que le sentiment d'évidence et toujours mien. [...]
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