Se contenter du vraisemblable apparaît d'emblée comme décevant parce qu'une telle solution ne satisfait pas notre besoin pressant de certitude. Mais c'est justement ce besoin pressant qui nous pousse à (...)
[...] La foi est cette forme de croyance qui pose l'existence de vérité en deçà de la raison. Dans Les pensées, Pascal dissocie la certitude de la raison. La raison est doublement impuissante : - à prouver les premiers principes - à détruire les premiers principes La proposition je ne rêve point est rationnellement injustifiable mais également indestructible rationnellement. Elle relève d'une autre faculté que la raison : le cœur. Ainsi, la raison ne peut, ni ne doit, prétendre au monopole de la connaissance. [...]
[...] Ainsi, il est impossible d'identifier vérité et réalité. Pour autant, la réalité ne semble pas étrangère à la vérité ; de sorte que plutôt que de les identifier, on pourrait, plus subtilement les rapprocher. En effet, de façon générale on définie la vérité comme l'accord du discours avec la réalité. Toutefois cette définition pose problème : en effet si la vérité est l'accord du discourt avec la réalité, encore faut-il connaître la réalité pour savoir si mon discourt s'accorde avec mais pas pour connaître la réalité : mon discourt doit s'accorder avec. [...]
[...] Mais existe il un discours qui fasse l'objet d'une unanimité ? Il se pourrait qu'on ne puisse jamais rencontrer une unanimité de faite - réel, concrète. L'unanimité atteinte n'est jamais qu'une unanimité de droit supposée, virtuelle, de fait, il n'y a jamais unanimité. Il s'en suit, ou bien qu'il n'y ait pas de vérité, ou bien que la vérité existe, mais alors il faut chercher un autre critère. Si la quête est si difficile, c'est peut être parce qu'il n'y a pas de critère, ou du moins, nous n'avons pas la capacité de le saisir. [...]
[...] Le discours rationnel est certes censé, fondé, mais sa fondation n'est pas rationnelle. La raison trouve sont fondement hors d'elle-même : dans le cœur, de sorte que la connaissance du cœur est primordiale, fondamentale. Conclusion Le dernier degré de croyance permet d'éclairer le problème de la vérité. Si nous ne pouvons pas définir des critères de vérité, c'est parce que ceux-ci se situent en deçà de la raison. C'est que la vérité relève de la croyance. [...]
[...] Telle est la position de Spinoza dans L'éthique. D'après lui : Verum index sui La vérité se manifeste d'elle-même Pur reprendre les termes de Descartes, une idée vrai est une idée claire et distincte. Dans Le discourt de la Méthode, Descartes écrit : Je peux prendre pour règle générale que tout se que nous concevons fort clairement [avec évidence] est vrai Toutes fois l'évidence peut-elle être un critère sûr de vérité ? En fait non, car l'évidence, loin d'être un caractère intrinsèque - propre au - discourt semble être un sentiment. [...]
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