Il a fallu du temps pour passer de l'idée de genre humain à celle de l'unité du genre humain. Nous pouvons résumer le problème de la façon suivante : soit tous les humains participent également du genre humain (ils sont égaux), auquel cas l'unité du genre humain est absolue (tous les humains sont humains au même titre) ; ou bien il existe des humains qui réalisent plus complètement l'idée du genre humain (ils sont égaux), auquel cas l'unité du genre humain est seulement relative (certains humains sont moins humains que d'autres...) (...)
[...] Reconnaissance entière de l'humanité de l'autre. Pour d'autres, les Indiens étaient des humains à part entière, les humains pouvant être égaux sans être identiques. Pour eux, le christianisme cessait d'être la mesure ou le point de référence de l'humanité. Cette attitude d'ouverture d'esprit est manifestée entre autres par Montaigne (1533-1592), dont la pensée est représentative de l'évolution des mentalités en ce qu'elle décentre, pour ainsi dire, l'être humain, et cela de deux manières : d'abord en le comparant aux espèces animales et même en le rapprochant d'elles ; ensuite en mettant en relief la diversité de l'humanité elle-même. [...]
[...] Denis Kambouchner, Paris, Gallimard p. 306). Chez les Grecs Les Grecs se considèrent aussi comme les bons les excellents et ils se distinguent des Barbares, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas des Hellènes, ceux qui n'habitent pas l'Hellade, la Grèce antique. Il y a pour les Grecs divers degrés de barbarie. Les Barbares ne sont donc pas tous aussi barbares. Évidemment, plus les autres peuples diffèrent des Grecs, plus ils sont barbares, le critère pour mesurer le degré de barbarie étant donc le degré de différence. [...]
[...] Le terme barbare désigne maintenant chez plusieurs non plus des cultures mais un comportement violent. L'universalisme des droits de l'homme La déclaration des Droits de l'homme (août 1789) stipule que tous les hommes naissent libres et égaux, ce qui suppose qu'il n'y a pas de différence essentielle entre eux. Cet universalisme est à la base de notre conception contemporaine de l'unité de l'humanité. Aujourd'hui, cette unité est prise comme allant de soi. [...]
[...] En tant que tel, ils sont égaux. Le prochain est mon frère. Contrairement au Judaïsme dont il est issu, le Christianisme d'adresse à tous les peuples. Limites de cet universalisme : Le frère ou le prochain est en fait trop souvent celui qui partage notre foi. Les autres sont des païens L'inégalité entre les être humains existe donc ici dans les faits. La Découverte de l'Amérique et l'ouverture à l'autre La Découverte de l'Amérique favorisa la rencontre d'humains dont les Européens n'avaient aucune connaissance. [...]
[...] Chez les stoïciens, le genre humain est uni par la raison divine qui traverse toute chose et à laquelle chacun a part. Pour la première fois est formulée l'idée d'un cosmopolitisme (de cosmos univers et polis cité), c'est-à-dire d'une cité ou communauté universelle des hommes, par-delà les cités (polis) particulières. L'universalisme romain (source politique) L'Empire romain est la source politique de l'expérience de l'unité humaine. Cet empire, qui réunit sous un même état tout le monde occidental connu, amène une quantité de peuples à se considérer comme similaires, au moins sous le point de vue de la domination politique. [...]
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