Encore aujourd'hui, on peut lire à l'entrée de ce qui était le camp de concentration d'Auschwitz: « le travail rend-il libre » (« Arbeit macht frei »). Les nazis avaient orné cyniquement ce camp de cette inscription.
Celle-ci nous invite donc à nous poser la question suivante: le travail rend-il libre ? Ainsi formulée, elle suppose que l'on n'était pas libre avant (« rend ») ; le travail serait donc libérateur. Cependant, on peut se demander si le travail est une contrainte ou un plaisir. Ainsi, toute activité est-elle un travail ? Faut-il opposer le travail et le loisir ? (...)
[...] A la question: le travail rend-il libre? on ne peut donc pas répondre par oui ou non. Il faut nuancer la réponse car cela dépend avant tout du travail exercé: s'il correspond ou pas à la personne, s'il occupe beaucoup de temps libre, s'il permet d'avoir de bonne rémunération. Si toutes ces conditions sont remplies on peut dire que le travail rend libre car il permet l'épanouissement du travailleur qui l'exerce. Sinon, le travail rend libre, mais seulement dans une moindre mesure, pas totalement. [...]
[...] Le travail est donc lié à la nécessité de satisfaire les besoins. En effet, je m'affranchis des contraintes naturelles lorsque je réponds moi-même à mes besoins tels que l'habillement, la nourriture ou le logement. Or, le travail semble réintroduire une certaine dépendance. Par exemple, le médecin est dépendant de l'agriculteur pour se nourrir mais ce dernier est dépendant du médecin pour se soigner. Les hommes sont donc tous dépendants entre eux par leur domaine social, leur travail, ce qui les prive d'une certaine liberté. [...]
[...] Le travail rend-il libre? Encore aujourd'hui, on peut lire à l'entrée de ce qui était le camp de concentration d'Auschwitz: le travail rend-il libre Arbeit macht frei Les nazis avaient orné cyniquement ce camp de cette inscription. Celle-ci nous invite donc à nous poser la question suivante: le travail rend-il libre? Ainsi formulée, elle suppose que l'on n'était pas libre avant rend le travail serait donc libérateur. Cependant, on peut se demander si le travail est une contrainte ou un plaisir. [...]
[...] Il n'a alors pas la satisfaction du travail bien fait comme pourrait l'avoir l'artisan. Le travail a pour but final le profit avant tout. Ainsi, Marx dans Le capital, explique que tout travail humain créé un profit. Ce ne sont plus les cultures; les services ou encore les hommes que les sociétés s'échangent, mais les marchandises; donc de l'argent. Ainsi le travail, loin de libérer, asservit. Cette idée de servitude est accentuée par l'implication de certains hommes dans leur travail. [...]
[...] Le travail, dans l'Antiquité est vu comme une contrainte. Le travailleur cherche une activité libératrice dans le travail et pas seulement un moyen de subvenir à ses besoins. Alors que l'employeur voit dans le travail l'aspect économique avant tout. Ainsi Hegel explique dans la dialectique du maître et de l'esclave puisque le maître a une illusion de domination alors que, par son travail, l'esclave se rend compte du pouvoir qu'il a sur les êtres et les choses. Donc, pour que le travail rende vraiment libre, il faut se reconnaître dans ce qu'on fait pour pouvoir l'apprécier. [...]
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