Problèmes : de prime abord, le travail apparaît comme une nécessité vitale. Il est le nom de la relation de l'homme à la nature en vue de la satisfaction des besoins humains. Étant pénible, on cherche à lui échapper. Il y a donc une première division : entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas (qui sont éventuellement dans le loisir). Le travail est donc l'occasion d'une division : tous les hommes ont toujours cherché à ne pas travailler. Le travail semble alors ne pas être ce qui unifie mais ce à propos de quoi on se divise. De plus, le travail lui-même est divisé. On distribue à des hommes des tâches diverses, multiples. Mais cette division implique des échanges, donc des liens. Dans ce double mouvement de division et d'unification, de séparation et de communication, on note, du fait de la compétition, une aggravation. La question du sujet se pose donc du fait de cette contradiction : entre division et unification. Pour répondre à cette question ...
[...] Un problème plus fin se pose: la communauté relève t-elle du faire? Peut on faire une communauté, c'est à dire la produire? La communauté résulte t elle d'une production? Peut-elle être le résultat d'un travail? Enjeu: s'interroger sur la place du travail dans l'ensemble de la vie sociale et politique, c'est à dire sur la question de la justice. I le travail apparaît d'abord comme relevant de la nécessité. Le problème qui se pose alors est celui de la multiplicité des besoins. [...]
[...] Le travail peut-il faire communauté? Problèmes : de prime abord, le travail apparaît comme une nécessité vitale. Il est le nom de la relation de l'homme à la nature en vue de la satisfaction des besoins humains. Étant pénible, on cherche à lui échapper. Il y a donc une première division : entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas (qui sont éventuellement dans le loisir). Le travail est donc l'occasion d'une division : tous les hommes ont toujours cherché à ne pas travailler. [...]
[...] Pour répondre à cette question, je dois me demander si ce qui nous assigne à la nécessité peut faire communauté. Un groupe déterminé par la seule nécessité naturelle se nommera plutôt troupeau que communauté. Si le travail est assigné à la nécessité, par le travail nous devenons des bêtes de troupeaux (ce que la première scène des temps modernes _ le mouton noir _ montre bien). Un problème socio-historique se pose également: dans la société moderne, le travail semble se généraliser; on tend à dire que tout le monde travaille. [...]
[...] Comment caractériser le travail tel qu il se présente à nous? Comment qualifier cette société dans laquelle nous sommes? II nous nous appliquerons maintenant au concept de division de travail tel qu'il se présente chez Smith, Fergusson et tel qu'il a été prononcé pour la première fois par Mandeville. Comment caractériser cette division? En opérations dans un même métier. Qu'est ce qui peut rendre raison de cette division technique? L'exigence de productivité, c'est à dire la primauté du marché, c'est à dire la concurrence marchande. [...]
[...] Mais n'est ce pas précisément sa position de privilégié qui crée des divisions? Est-ce le travail en lui même où les conditions sociales dans lesquelles il est réalisé qui entraînent ces divisions? L'autre difficulté est la suivante: les deux raisonnement ) sont prisonniers d'un cadre historique déterminé. Ils ne conçoivent le travail que comme production de biens utiles, effort pénible et /ou exercice d'un métier, à l'intérieur de la division sociale du travail. Ce qu on a appelé travail n'était donc pas universel. [...]
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