Le travail est donc associé à la souffrance, à la contrainte et s'oppose à la liberté. C'est aussi la punition, le châtiment (pour la transgression d'Adam et Eve dans la Bible). La nécessité de produire s'oppose ainsi aux loisirs.
Chronologiquement, il y a une évolution de la définition du travail.
Dans l'Antiquité : l'esclavage était "justifié" par l'obligation d'être soumis à la nature. Hanna Arendt montre que c'est la dévalorisation du travail qui conduit à établir une hiérarchie qui produit l'esclavage et montre ainsi que la liberté conduit à l'oisiveté (...)
[...] Ce n'est pas parce que le travail s'oppose aux loisirs que le travail ne l'émancipe pas. Lorsque le travail est contraignant, l'individu doit contraindre sa volonté, il doit se donner des règles d'action. L'homme transforme, humanise ce qui lui est extérieur, et en faisant cela, il s'oblige à se maîtriser. Plus il y a de contraintes, plus l'effort se fait sentir, plus l'homme se réalise dans son travail (chez Kant). Le travailleur contrôle son activité ; il détermine les buts de son travail, or, Marx doit prendre en compte à cette époque une nouvelle modalité du travail, le travail à la chaîne, qui selon lui provoque l'aliénation des individus. [...]
[...] C'est ce qu'on appelle la division du travail. Cette nouvelle modalité entraîne une perte de sens de son activité ; on ne sait plus ce que l'on fait, ni pourquoi on le fait. On ne maîtrise pas le processus dans son ensemble. L'ouvrier n'a plus grand chose à offrir et est obligé de se considérer lui-même comme une chose. C'est parce que Marx considère le travail comme un élément fondamental pour l'homme qu'il dénonce les nouvelles formes de travail qui naissent avec la société capitaliste. [...]
[...] Le problème devient de rendre cette matière utile. Projet de Descartes : "se rendre comme maître et possesseur de la Nature", c'est-à-dire étendre notre domination sur la nature par le biais de sa compréhension. Heidegger estime que cette pensée "technicienne" , utilitariste, appauvrit extrêmement notre réflexion et il en appelle à un retour aux présocratiques ; la philosophie devrait cesser selon lui d'être un discours purement rationnel, et au contraire, tenter de dire plus poétiquement ce qu'est la fait d'être au monde, "dans" le monde. [...]
[...] Elles ne croyaient pas aux valeurs qu'elles diffusaient elles-mêmes. L'idéologie est d'autant plus efficace qu'elle est acceptée à la fois par les classes dominantes et les classes dominées. - Et celle de la "prise de pouvoir" de la classe bourgeoise : elle s'accompagne d'une valorisation du travail. Chronologiquement il y a eu l'émergence du protestantisme et les conditions économiques qui ont permis l'émergence de la bourgeoisie puis son enrichissement ; La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (1789) est l'expression idéologique de ce nouveau pouvoir. [...]
[...] Marx connait l'entrée dans une nouvelle ère ; celle du capitalisme, de la Révolution Industrielle et donc de l'aliénation (rendre l'homme étranger à ce qu'il est) de l'homme. Le processus d'aliénation : Celui-ci est paradoxal : plus l'homme est en mesure de produire, plus son travail est efficace, sa production augmente en quantité, mais les fruits de sont travail lui échappent. Sa force de travail perd de sa valeur. A cause du développement technique, on a une perte de la reconnaissance du travail dans la mesure où les individus deviennent interchangeables (n'importe qui peut le faire). [...]
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