Analyse philosophique réalisée dans le but de construire une dissertation ayant pour sujet : "Doit-on apprendre à devenir soi-même ?". Cette analyse est très pédagogique car elle est reprend point par point ce qu'il faut faire pour réaliser ce devoir avec un franc succès. La réflexion philosophique consécutive à ce sujet est claire et permet d'ouvrir les esprits à leurs propres réflexions.
[...] On peut dire alors que le devenir est son essence même. La conscience n'est jamais ce qu'elle est, si ce n'est sur le mode du n'être pas ce qu'elle est, et être ce qu'elle n'est pas encore (Heidegger, Sartre). Le propre du sujet conscient est d'être traversé par le temps, sujet temporel, jamais au repos en soi-même comme les choses, la matière, la nature. J'ai toujours à être ce que je suis et qu'en même temps je ne suis pas parce que je suis toujours jeté hors de moi vers un avenir. [...]
[...] C'est rassurant de croire que notre identité (notre conscience subjective, le pour-soi dans le vocabulaire de Sartre) peut se figer dans des qualités (coller le je et le moi, les confondre), comme les choses en- soi Mais cela est une erreur et un renoncement à l'humanisme : être soi- même c'est ne jamais l'être sur le mode de l'être en soi, mais toujours sur le mode du n'être pas, c'est-à-dire du pur devenir. L'apprendre, ce n'est pas tant appliquer des méthodes, mais s'en rappeler, contre l'oubli qui nous rassure, et assumer l'angoisse de ne jamais être définitivement quelque chose, mais d'être un néant. * Problème philosophique : être soi-même est-il un but à réaliser ou bien de l'homme n'est-il pas d'apprendre à supporter d'être essentiellement en perpétuel devenir ? [...]
[...] Comment être en perpétuel devenir ? D'autre part, s'il faut l'apprendre, c'est aussi que ce savoir existe. Mais où existe-t-il ? En dehors de nous ? Mais qui le sait et sous quelle forme ? Ou bien en nous ? Mais comment peut-il être en nous sans être nous-mêmes ? * Questionnement : Si je fais l'expérience d'une identité (je suis, j'existe), je fais également l'expérience du changement (je ne suis plus tel que j'étais enfant, et même tel qu'hier). [...]
[...] Enfin, n'est-ce pas un devoir (morale : doit-on d'homme de correspondre à des valeurs humaines ? Ou alors, dans une autre sens de doit-on est-ce une nécessité sans laquelle nous ne serions rien ou dans l'erreur (illusion de soi, folie, dépression) ? * Nature du sujet, champ de réflexion : c'est un sujet éthique (moral : comment devenir pleinement conscient) et métaphysique (sur la nature de la conscience comme pur devenir). * Spécificité du sujet et difficultés : contradiction apparente entre être et devenir. Qui suis-je si je ne suis pas moi-même ? [...]
[...] Mais qu'est-ce qu'être soi-même ? Est-ce simplement réaliser des ambitions concrètes, pragmatiques et individuelles (réussir sa vie et cela d'abord matériellement) ? Ou bien est-ce chercher à correspondre à un idéal du bonheur et de la moralité (devenir un véritable être humain, quelqu'un de bien) ? La question se pose alors des critères de choix et de la légitimité de ces choix : qui sait ce qui est bon ou bien, pour moi en particulier et pour l'homme en général ? [...]
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