Correction possible du sujet de dissertation suivant : "La connaissance de soi peut-elle être sincère ?". Cette correction est extrêmement complète et permettra aux étudiants d'avoir un outil précieux lors de leur devoir maison. De plus cette correction pourra également servir de fiche de révision pour la méthodologie de la dissertation.
[...] Par quels moyens puis-je espérer, dès lors, une connaissance authentique de moi-même ? L'action, l'expérience, le regard d'autrui - La sincérité suppose que je réunisse toutes les conditions pour me connaître : nécessité de l'expérience (circonstances, événements, vécus affectifs, conflits traversés, etc.); je me connais ainsi à travers mes actes, mes oeuvres, mes projets. La sincérité ne se réduit pas à l'acte de dire vrai (dans la confidence, la confession, l'introspection). Elle se vit tout entière dans le feu de l'action. [...]
[...] Comment la connaissance de soi pourrait-elle ne pas être sincère puisque c'est moi, en mon âme et conscience, par un acte délibéré, qui choisi de partir à la rencontre de moi-même ? La connaissance de soi, définition - Définition de la connaissance de soi : acte de la pensée qui pénètre et définit l'objet du sens intime - le soi ou le moi c'est-à-dire une réalité supposée permanente, support des qualités et des changements divers, principe de l'identité individuelle. - La connaissance de soi se différencie de la conscience de soi : savoir que je suis (conscience de soi) n'est pas la même chose que savoir qui je suis et ce que je suis (connaissance de soi). [...]
[...] les critiques de Hume, de Kant, de Pascal, Kant, Bouddha), cette coïncidence est impossible et renvoie à un besoin de stabilité de notre esprit. La connaissance de soi comme connaissance du non soi. Ce qui pose problème, dans la connaissance de soi, c'est l'idée d'un soi permanent à connaître. La sincérité passe ici par la reconnaissance du caractère illusoire de la prétendue possibilité de saisir le moi (cf. Notamment la doctrine bouddhiste). - La sincérité est une attitude artificielle qui repose en une croyance naïve en la transparence du sujet, en la possibilité d'une intériorité et d'une coïncidence avec soi. [...]
[...] La sincérité n'est pas seulement de soi à soi mais aussi de soi aux autres. Je ne peux pas passer par moi-même, seul, de la conscience de moi à la connaissance de ce que je suis. Le discours des autres sur moi est indispensable. cf. Sartre : "Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même." L'extériorité est donc requise : autrui est celui qui sait ce que je suis et par qui je peux me connaître. Ce que semble bien confirmer l'existence et les discours des sciences humaines qui m'apprennent sur moi ce que le plus souvent je n'aurais pas pu découvrir par mes propres moyens et ce non pas par manque de lucidité, de sincérité ou de précautions, mais radicalement : parce que je ne peux à la fois être un objet et un sujet. [...]
[...] Dès lors, la connaissance de soi doit être sincère car elle a pour objet de relativiser cette domination sur soi-même que le sujet pouvait penser pouvoir en retirer. Ouvrir un ordre de méditation qui retourne l'individualité sur les éléments d'universalité qui la constituent. - Connaissance de soi comme travail, élaboration qui rassemble le passé en vue d'un projet d'avenir, qui fait appel à la mémoire et à l'imagination. Deux conceptions possibles ici de la connaissance de si : une conception statique de la personne, qui en ferait l'objet permanent d'une connaissance plus approfondie; une conception statique d'un sujet ouvert sur l'avenir et qui s'apprend à mesure qu'il s'invente. [...]
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