Dissertation de philosophie semi-rédigée sur le thème de la sensibilité, revue et corrigée à la suite d'un exposé. Niveau Lettres supérieures. Celle-ci se compose de trois grandes parties, et constitue un outil idéal pour réaliser une dissertation sur la thème de la sensibilité.
[...] Le trop plein de sensibilité, ce serait la dictature du sentiment : n'agir qu'en étant déterminé par ses affects. La sensibilité s'opposerait ainsi à la liberté de l'individu de n'obéir qu'à sa raison. Ennemie de la raison ? Et cela nous conduit vers la sphère morale (kantienne). - domaine morale : pour Kant, elle serait ce qui enlèverait à l'action morale toute sa pureté. Kant : insensibilité n'est pas inhumanité : cf. exemple du philanthrope dans la première section des Fondements de la Métaphysique des Moeurs. [...]
[...] Par exemple, la pitié = déclinaison de la sensibilité. Or qu'est ce que ce sentiment de pitié ? En réalité, assez complexe. Que se passe-t-il au juste lorsque je croise un mendiant affamé dans la rue ? Sentiment de culpabilité probable. De même, la pitié n'est pas non dépourvue d'une certaine condescendance à l'égard de celui pour qui je l'éprouve. La pitié a lieu de haut en bas. [...]
[...] (Le problème qui est soulevé ici mériterait d'être posé : le désir est-il nécessairement passif Cela nous conduit à une possible réhabilitation des morales dites du sentiment. On avait dénoncé la sensibilité car elle avait pour avatar la pitié qui n'est pas exempte d'un sentiment de condescendance. Cela ne veut pas dire qu'il faille rejeter en bloc la sensibilité, puisque la compassion (sorte de pitié, la condescendance en moins) peut être considérée comme une forme estimable de la sensibilité . CONCLUSION On a pu voir à quel point la sensibilité était placée sous le signe de l'ambivalence, selon les diverses représentations que l'on s'en fait. [...]
[...] Quel usage ? Il y a donc deux représentations diamétralement opposées de la sensibilité : l'une qui la dénigre en la présentant comme potentiellement trompeuse, comme la marque de la passivité, de la particularité, de la finitude, de la corruption de la morale et une autre qui la glorifie en mettant au contraire en avant son caractère universel, sa capacité à nous faire accéder à une vérité comme on l'a vu, tant par le fait qu'aucune science n'est possible sans la sensibilité, que par l'art qui montre que la sensibilité permettrait l'accès à une vérité que la raison elle-même serait impuissante toute seule à nous offrir. [...]
[...] On voit donc que la sensibilité, prise à la fois comme faculté de sentir et faculté de ressentir peut-être largement critiquée. Pour la faculté de sentir, la sensibilité serait synonyme de particularité, de passivité, d'obstacle à la vérité, finitude . Pour la faculté de ressentir : passivité également, corruption de la morale II. Réhabilitation Réhabilitation de la faculté de sentir On a vu le mépris d'un Platon ou d'un Descartes à l'égard de la sensibilité en tant que faculté de sentir. [...]
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