La science n'a jamais été aussi avancée et performante, jamais notre connaissance du monde n'a été aussi étendue. Elle jouit d'une excellente image ; une théorie scientifique est presque toujours considérée comme vraie. Cette importance de la science pour l'homme s'explique notamment parce que l'homme tend naturellement et consciemment à chercher la vérité, adéquation de l'intellect au réel, au point que s'en est devenu un désir à satisfaire.
L'homme se fait tous les jours plus téméraire, tente toujours plus d'expériences à de plus grandes échelles, sans pour autant calmer sa soif de connaissances. Alors, les conclusions des recherches scientifiques sont-elles à même de contenter entièrement le désir de vérité inhérent à l'homme, ou bien cet immense générateur de connaissances se révèlerait-il insuffisant ? A quoi correspond ce désir ? (...)
[...] Les sciences ne peuvent satisfaire notre désir de vérité, non seulement parce que leurs conclusions sont imparfaites (comme nous l'avons évoqué plus haut), au même titre que les réponses métaphysiques (non prouvables), mais aussi parce que ces mêmes conclusion ne représentent qu'une partie de ce qui peut combler ce désir ; elles ne peuvent assouvir que partiellement notre désir de vérité, caractérisé par une soif d'absolu qui doit dépasser le concret de l'expérimentation scientifique et se tourner vers la philosophie ou la foi. Cependant le désir de vérité est avant tout . un désir. Ce désir, comme tout désir, n'est-il pas sans fin ? [...]
[...] La vérité est-elle un concept ou une idée ? On peut arriver, dans un monde régi par la science, à une mathématisation du réel qui déshumanise ce que l'homme en conçoit. Une vérité scientifique même fondamentale a donc tout lieu d'être imparfaite, par sa subjectivité ou par la mathématisation qui en découle, et ainsi remplir imparfaitement notre désir de vérité originel. De plus, pourquoi les vérités éternelles sont-elles rares ? Parce qu'il n'y a pas de vérifications expérimentales qui soient décisives pour établir la vérité absolue d'une hypothèse. [...]
[...] Par conséquent, les sciences ne peuvent satisfaire notre désir de vérité, avant tout parce que rien ni personne ne le peut. * * * Les sciences nous apportent des vérités, c'est indéniable. C'est leur but premier, et leurs méthodes rigoureuses, les lois permanentes qui en découlent correspondent à ce désir de vérité. La découverte et l'apprentissage des sciences apportent d'ailleurs une véritable satisfaction typique d'un désir provisoirement comblé. Mais la fragmentation des sciences ne correspond pas à notre désir unitaire de vérité ; de même des controverses subsistent à propos de questions spécifiques. [...]
[...] La science semble donc pouvoir nous apporter des vérités pouvant combler notre désir de vérité. Si les sciences peuvent répondre à notre désir de vérité, c'est qu'elles possèdent des caractéristiques, qu'elles pratiquent des méthodes leur permettant l'élaboration de vérités. Les sciences se posent en effet comme autant de disciplines où l'objectivité n'a pas sa place. Elles ne font pas confiance à la perception, elles dépassent les expériences subjectives. L'objet d'expérience est dépouillé de son paraître au profit de son être ; des instruments de mesure d'une très grande précision 2 mercredi 8 avril 2009 Dissertation de philosophie 2 de Piupew complètent ce que les sens ne peuvent concevoir afin d'en obtenir une représentation totale et non une esquisse approximative de la perception humaine qui ne saurait représenter le réel. [...]
[...] On peut le constater, le désir est parfois bien apaisé : la satisfaction est présente, la découverte (ou son instruction) insuffle à l'initié un sentiment d'ouverture et de clarté libératrice qui 3 mercredi 8 avril 2009 Dissertation de philosophie 2 de Piupew est ostensiblement signe d'un assouvissement réel. Mais pourquoi la science continue-t-elle ses recherches ? Pourquoi notre désir n'est-il pas déjà comblé par les vérités déjà établies ? Ces vérités seraient-elles imparfaites ? * * * Depuis le début, nous parlons des sciences ; et ce parce que les sciences sont multiples, se partageant les connaissances en les restreignant à des domaines bien précis : les sciences physiques, la biologie . mais aussi les sciences humaines. Celles-ci étudient l'homme et les faits de société tout particulièrement. [...]
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