Spontanément, nous définissons les sciences de l'homme comme des sciences qui prennent pour objet les aspects de l'homme et de la société que les sciences de la nature ne comportent pas. Il semblerait alors que les sciences de l'homme et de la nature soient deux sciences analogues, au même statut, la différence résidant dans leur objet d'étude respectif : l'homme et la nature.
Cependant une science se compose d'un objet mais aussi d'une méthode, et les sciences humaines ont un objet spécifique : l'homme lui-même. Cette spécificité implique une méthode différente pour chacune des deux sciences : si l'homme pourrait être étudié au même titre qu'un objet de la nature il serait entièrement explicable par le jeu de divers déterminismes : la liberté aurait disparu et il ne serait plus qu'un robot.
Derrière la question, il y a donc un problème : comment des sciences qui étudient l'homme dans ses caractéristiques spécifiques pourraient-elles s'effectuer comme des sciences qui étudient la nature ? L'homme peut-il être objet de science comme la nature ? Le problème est ici de savoir si les sciences de la nature sont analogues aux sciences de l'homme ou non.
Les sciences de l'homme et de la nature sont-elles analogues ? Ne faut-il pourtant pas faire le départ entre elles ? Les résultats des sciences humaines sont-ils alors du même type que ceux des sciences de la nature ?
[...] Est-ce au même titre que l'on parle des sciences de la nature et des sciences de l'homme ? Introduction Spontanément, nous définissons les sciences de l'homme comme des sciences qui prennent pour objet les aspects de l'homme et de la société que les sciences de la nature ne comportent pas. Il semblerait alors que les sciences de l'homme et de la nature soient deux sciences analogues, au même statut, la différence résidant dans leur objet d'étude respectif : l'homme et la nature. [...]
[...] CE serait subodorer que les sciences humaines ne sont pas des sciences et ce serait surtout oublier que chacune a un type de vérité différent. III) Expliquer et comprendre Les sciences humaines révèlent d'une démarche différente des sciences de la nature fondées sur l'expérimentation. En quoi les ces deux types de démarche vont-ils aboutir à des vérités différentes ? Les sciences de la nature construisent des faits grâce à des formules, des concepts. Mais les sciences de l'homme sont attentives aux évènements, à ce qui est vécu. [...]
[...] Existe-t-il une objectivité absolue dans les deux sciences ? Toute une tradition philosophique, nommée de positiviste, répond oui à cette question. L'homme serait un objet naturel comme un autre, soumis au même déterminisme des causes et des effets et susceptible d'être connu selon les mêmes méthodes que celles élaborées par la physique. L'historien peut ainsi accéder à une objectivité absolue au même titre que le. Et d'ailleurs, P.Ricoeurs dans Histoire et Vérité dit en parlant de l'objectivité : cela est vrai des sciences physiques, des sciences biologiques, cela est vrai aussi de l'histoire Ces historiens positivistes sont à l'origine d'une méthode historique consistant à une reconstruction du fait historique de la même manière que chez Descartes toute connaissance scientifique est une représentation intellectuelle du sujet : l'esprit va être amené à organiser les données sensibles de façon totalement objective. [...]
[...] Que nous a alors appris l'analyse ? Nous avons déterminé que les sciences humaines se distinguent totalement des sciences de la nature de par leur objets, leurs méthodes et aussi leurs résultats : cherchant à comprendre plutôt que d'expliquer, elle aboutissent à des interprétations et donc à de l'inexactitude. Le problème est dés lors de savoir si une science de l'incertain est encore une science. Actuellement, les sciences humaines n'ont pas encore trouvé leur paradigme qui les constitue véritablement en tant que sciences. [...]
[...] De même, on ne peut pas reproduire un événement historique de la même manière qu'un chimiste recrée une expérience. Ainsi les sciences de la nature isolent des objets et évacuent la dimension temporelle des phénomènes pour découvrir ( voire inventer ) des processus de causalité. Or, les sciences humaines ont elles l'astreinte de relier les objets entre eux. En effet, les chercheurs des sciences humaines s'ils se spécialisent risquent de se couper du monde commun, étant donné que ces disciplines sont interdépendantes, l'une pouvant rendre compte d'un aspect précis d'un fait. [...]
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