Dissertation de philosophie type baccalauréat. Celle-ci est très structurée (3 parties de 3 sous parties chacune) et comporte de nombreuses citations. Un document de 2300 mots (6 pages Word) idéal pour réaliser une dissertation sur le sujet ou pour réviser les notions abordées.
[...] Dans ces conditions, il semblerait que savoir consiste à cesser de simplement croire : savoir c'est ne plus croire. En effet, la croyance peut apparaître comme un obstacle au savoir. C'est ce que met en évidence Bachelard lorsqu'il écrit qu' on ne peut rien fonder sur l'opinion, il faut d'abord la détruire : l'auteur montre ici en quoi la constitution d'un savoir scientifique implique une rupture radicale avec toute croyance, avec toute opinion. En écrivant que l'opinion pense mal, elle ne pense pas il définit ce qu'est l'opinion : une reprise passive et irréfléchie d'idées commune, qui n'a aucune valeur scientifique et donc qui ne peut servir à la construction d'un savoir scientifique. [...]
[...] Le savoir n'est-il pas finalement une modalité de la croyance ? Le fait que la science repose elle-même sur certaines croyances nous conduit à envisager l'enjeu du sujet, dans lequel nous pouvons nous demander finalement si le savoir n'est pas qu'une modalité de la croyance, ce qui met en évidence des limites à la connaissance scientifique, pour se demander dans un dernier temps s'il n'est pas nécessaire de concilier savoir et foi. En déclarant que La croyance [ ] présente les trois degrés suivants : l'opinion, la foi et la science. [...]
[...] C'est en effet ce que la science tend à démontrer au fur et à mesure des siècles : l'exemple le plus probant est sans doute celui de Galilée, lorsque ce dernier permit la transformation d'une croyance, le géocentrisme -alors considérée comme un savoir mais n'étant de fait qu'une croyance dans la mesure où elle ne se référait à aucune expérimentation- en un véritable savoir, l'héliocentrisme –étant lui un véritable savoir. Ainsi, la science devrait permettre, à plus ou moins long terme, la disparition de toute croyance grâce à des expérimentations : soit la croyance se révèle être vraie, au quel cas elle devient savoir, soit elle se révèle être fausse et n'a plus de raison d'exister. Il est cependant légitime de se demander si le savoir exclut vraiment toute forme de croyance, c'est-à-dire s'il ne repose pas lui-même sur certaines formes de croyance. [...]
[...] PHILOSOPHIE Le savoir exclut-il toute forme de croyance ? On oppose traditionnellement croyance et savoir : croire, c'est tenir pour vrai sans preuve, sans démonstration, c'est se fonder sur un principe étranger et douteux, alors que savoir, c'est la possession du vrai, c'est se baser sur des preuves expérimentales, des démonstrations nécessaires. Ainsi, la certitude née du savoir paraît supérieure à celle née de la croyance, qui semble manquer de fondements ; c'est pourquoi le savoir semble destiné à faire disparaître la croyance, partout où elle règne encore. [...]
[...] De part sa nature, dans sa définition même, le savoir semble a priori exclure nécessairement la croyance, quel que soit sa forme. Néanmoins, la démarche scientifique reflète cependant certaines croyances, qu'il s'agisse de la foi en la science ou encore de la foi en l'homme et en sa raison. Finalement, le fait que le savoir n'est qu'une modalité de la croyance met en évidence des limites à la connaissance scientifique, ce qui révèle le caractère légitime et quasi nécessaire de concilier savoir et foi. [...]
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