Commentaire d'un extrait de l'ouvrage de Jean-Paul Sartre Art et essence de l'homme, dans lequel il est question de l'existence des choses, de la perception humaine et finalement du besoin humain de se sentir essentiel, besoin auquel répond l'art.
[...] Il s'attache à montrer que l'existence est complètement indépendante de cette mise en relation. L'existence des choses est d'abord séparée, l'homme n'y est ni nécessaire, ni essentiel. Mais il en éprouve le besoin, ce qui peut constituer une raison d'être à l'art. Commentaire du texte C'est la réalité humaine, l'homme qui dévoile l'être Fonction révélatrice "dévoilante" de la perception : l'homme est condition de manifestation de l'être (car il est ce à quoi l'être se manifeste). Grâce à la perception : la perception me fait prendre conscience simultanément de l'existence des choses extérieures à moi-même et me manifeste donc qu'il y a de l'être de l'existence immédiate indépendamment de moi, à l'extérieur de moi-même. [...]
[...] Si nous sommes condition de manifestation de l'existence des choses, nous ne sommes pas essentiels à cette existence même. Ici Sartre met en évidence notre contingence, la gratuité parfaite de l'existence (qui n'est pas pour l'autre, ne contient aucune fin en soi et n'a d'autre cause qu'elle-même). L'art répond au besoin humain de se sentir essentiel au monde Finalement l'argumentation posée visait à démontrer une raison essentielle de l'art. Discussion En quoi la perception révèle l'être Montrer l'inscription de Sartre dans le courant phénoménologique et comment il prend la suite après Husserl en adjoignant à l'intentionnalité de la conscience l'idée de projet (celle-ci est sous-jacente dans le texte car la conscience est en acte dans les choses qu'elle perçoit puisqu'elle unifie, organise la perception . [...]
[...] Mais si nous savons que nous sommes les détecteurs de l'être, nous savons aussi que nous n'en sommes pas les producteurs. Ce paysage, si nous nous en détournons, croupira sans témoins dans sa permanence obscure. Du moins croupira-t-il : il n'y a personne d'assez fou pour croire qu'il va s'anéantir. C'est nous qui nous anéantirons et la terre demeurera dans sa léthargie jusqu'à ce qu'une autre conscience vienne l'éveiller. Ainsi à notre certitude intérieure d'être "dévoilant" s'adjoint celle d'être inessentiels par rapport à la chose dévoilée. [...]
[...] Pertinence de l'idée d'acte, mouvement dynamique de la conscience dans la perception. Si indépendamment de l'homme il y a de l'être, il n'en demeure pas moins que sans la conscience unifiante, il n'y aurait que du néant, un vide de sens, de signification. Le sens ne peut pas être subjectif (universalité du sens) puisqu'il dépend des perceptions qu'il organise. La mise en relation exige un rapport transcendance/immanence : le sens est certes construit (immanence) mais serait soumis en même temps à un ordre transcendantal. [...]
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