Compte rendu d'une khôle de Philosophie ayant pour sujet la rigueur concernant la morale. J'ai développé deux visions qui s'opposent : celle d'Aristote qui a une vision "laxiste" de la morale, et celle de Kant qui est rigoriste.
[...] Aristote est pour l'équité : c'est un correctif de la justice légale. Sans que la loi soit remise en cause. Ainsi Aristote pense qu'il faut des lois mais également des décrets (cas singuliers). Il dit : de ce qui est indéterminé la règle aussi est indéterminée, à la façon de la règle de plomb utilisée dans les constructions de Lesbos La règle de plomb était utilisée par les architectes pour calculer les surfaces incurvées. D'habitude on doit se plier à la règle (rigide) et là c'est la règle (de plomb) qui se plie à ce qu'elle mesure. [...]
[...] Il y a une perception propre de la place du juste milieu. Ainsi l'Ethique d'Aristote admet l'approximation, on ne peut pas condamner un léger écart, dans l'Ethique , en 2.9 il dit d'ailleurs : celui qui dévie légèrement de la droite ligne n'est pas répréhensible. Aristote pense qu'aucune conduite ne convient moralement à une certaine circonstance, en 4.11 il dit : la colère il faut que ce soit avec les personnes qu'il faut, pour des choses qui en valent la peine, et de la manière qui convient. [...]
[...] Dans l'Ethique à Nicomaque, Aristote traite des excellences des facultés humaines. Les vertus du caractère sont un juste milieu entre un vice par défaut et un vice par excès. C'est la raison pratique (qui concerne l'action) qui va déterminer la juste mesure dans chaque circonstance. Aristote (livre chapitre définit la vertu morale : la vertu est une disposition à agir d'une façon délibérée consistant en une médiété (juste milieu) relative à nous, laquelle est rationnellement déterminée comme le déterminerait l'homme prudent. [...]
[...] A l'instar de Kant, l'homme moderne en général est rigoriste. Il est habité par l'existence de la morale, il a eu ce savoir, mais depuis la chute de l'homme il ne lui reste plus qu'une exigence creuse. Enfin, nous pourrions comparer la vision des Grecs qui pensent que tout est bon dans le monde, que le mal n'existe pas (vision naïve), à la tradition biblique. La tradition biblique est une tradition rigoriste puisqu'elle nous présente les 10 commandements, des interdits absolus, universels et indifférenciés.Nous pourrions nous demander : pourquoi les rédacteurs de la Bible ont donné une forme si sévère, si rigoriste, à la morale religieuse ? [...]
[...] Ce qui doit être c'est en fait le parachèvement de ce qui est. Dans la Physique (livre chapitre en 246a) il dit : la vertu c'est un certain achèvement en effet, quand une chose reçoit sa vertu propre alors on la dit à chaque fois achevée, c'est alors qu'elle est le plus conforme à sa vertu. Sa conception de la morale permet un passage de la physique à la morale donc de la description de ce qui est à la prescription de ce qui doit être. [...]
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