Le rêve, cette activité cérébrale non contrôlée, à laquelle l'Homme passe près de 10 % de sa vie n'a cessé de l'intriguer depuis les temps les plus reculés. Le rêve a en effet exercé une fascination chez l'être humain de par son rapport au réel et à l'activité consciente éveillée. Notre vie est cadencée par le jour et la nuit.
Pendant le jour, nous mettons en avant un "moi" social, conforme à ce que les autres attendent de nous, aussi bien dans le travail que dans nos relations extérieures. Mais lorsque apparaît la nuit, libéré de nos contraintes de la journée, nous nous laissons porter par les folies de notre "moi" nocturne, où nous rêvons de succès improbables. Cette alternance est-elle problématique ? (...)
[...] Supposons qu'en ce moment même, nous soyons endormis. Dans ce cas, tout ce que nous croyons savoir sur notre corps, de sa position dans l'espace n'est qu'illusion. Cette illusion est d'ailleurs formée de choses qui existent dans la réalité. Par exemple, les peintres qui imaginent leurs figures fantastiques, à partir de morceaux empruntés à des êtres réels. L'imagination est donc limitée et comme dit Bachelard ' elle est une faculté permettant de déformer les images plutôt que d'en créer d'absolument inédites'. [...]
[...] Puis-je être sûr que je ne rêve pas ? Le rêve, cette activité cérébrale non contrôlée, à laquelle l'Homme passe près de de sa vie n'a cessé de l'intriguer depuis les temps les plus reculés. Le rêve a en effet exercé une fascination chez l'être humain de par son rapport au réel et à l'activité consciente éveillée. Notre vie est cadencée par le jour et la nuit. Pendant le jour, nous mettons en avant un moi social, conforme à ce que les autres attendent de nous, aussi bien dans le travail que dans nos relations extérieures. [...]
[...] On peut aussi constater que le rêve ne produit pas que d'incohérences et d'actions illogiques. J'ai déjà rêvé que je passais mon examen de mathématiques et toute l'atmosphère qui avait l'habitude de m'entourer était calquée sur la réalité. Et comme le dit Schopenhauer, 'la vie et les rêves sont les feuillets d'un livre unique : la lecture suivie de ces pages est ce qu'on nomme la vie réelle, mais quand le temps accoutumé de la lecture est passé, et qu'est venue l'heure du repos, nous continuons à feuilleter négligemment le livre mais c'est toujours le même livre que nous lisons'. [...]
[...] Sartre affirme que 'cette conscience réflexive me donne tout de suite une connaissance précieuse : il est possible que dans le rêve, je m'imagine que je perçois, mais ce qui est certain c'est que lorsque je veille, je ne puis douter que je perçoive'. Tout est affaire de perception personnelle et de comment notre conscience reçoit les informations intérieures et extérieures. La réflexion sur la question 'Puis je être sûr que je ne rêve pas' nous semble conduire à une incertitude. [...]
[...] Attardons-nous maintenant sur le rêve. Il est défini comme l'ensemble des images qui viennent à l'esprit quand on dort. Selon Léon d'Hervey de Saint- Denys, le rêve est la 'représentation aux yeux de notre esprit des objets qui occupent nos pensées'. Les notions de rêve et de certitude se complètent ou s'opposent-elles alors ? A priori, le rêve est radicalement distinct de l'état d'éveil. Il y'a dans la réalité un ordre, une rationalité qu'on ne trouve pas dans le sommeil, qui lui engendre des représentations plus ou moins absurdes et incohérentes. [...]
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