Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ? - publié le 06/12/2006

Résumé du document

Analyse du sujet de dissertation de philosophie suivant : "Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ?". Cette analyse précise et très claire présente les questionnements et problématiques à retirer de ce sujet. Document de quatre pages environ au format Word.

Extraits

[...] De plus, la responsabilité est liée à un état de conscience, et ce lien est tel qu'on peut dire que tout homme, en tant qu'il a la conscience, est responsable. (Remarque : dans ce sens, seul l'homme est responsable et pas l'animal. L'homme adulte devant la loi est aussi pleinement responsable, contrairement au fou ou à l'enfant). Le champ de réflexion est éthique puisqu'on s'interroge sur les degrés de la responsabilité (je serais plus ou moins responsable selon que j'ai plus ou moins conscience de moi-même). * Présupposés du sujet : je n'ai pas conscience de tout. [...]

[...] Je ne peux pas être responsable de ce dont je n'ai pas conscience, car je ne suis pas responsable du tout. Avec la modernité en Occident (XVIème-XVIIème siècle, Montaigne et Descartes), la théorie du destin est hautement contestée. Il y a en l'homme un principe de volonté et donc de liberté (même si c'est Dieu qui l'a mis en nous. Il faut attendre le XIXème-XXème siècle pour penser une liberté athée comme celle de Marx, de Nietzsche ou de Sartre). [...]

[...] Comment être porteur et représentant de valeurs ? Soit comment nous rendre plus pleinement conscients ? Réponse : par l'éducation (famille, école, connaissance), par l'expérience et l'action (effort, courage, persévérance), par la philosophie (devenir raisonnable), par la morale (apprentissage et réalisation des valeurs), etc. Décrire ces différents procédés. Mais s'il faut apprendre à devenir plus pleinement conscient et aussi responsable, n'est-ce pas difficile et n'y parvenons-nous pas sans mal et jamais parfaitement ? Pourquoi choisir cette voie de l'effort et pas la passivité ? [...]

[...] Mais qu'est-ce qui décide de ces limites ? Tous les hommes sont-ils égaux physiquement, intellectuellement, socialement dans leurs actes et leurs paroles ? Qu'appelle-t-on un homme responsable ? N'est-ce pas une sorte de perfection difficile à atteindre ? Les hommes les plus responsables ne sont-ils pas aussi ceux qui prennent le plus de risques dans leurs pensées et leurs actes, et donc qui mettent le plus souvent et le plus grandement en jeu leur responsabilité ? A l'opposé, celui qui ne fait rien, ne dit rien et ne pense pas grand chose, peut-il dégager sa responsabilité ? [...]

[...] * Problématique : Partie Ire : décrire le sujet et en montrer d'abord le sens commun. Montrer qu'il pose problème ou soulève des difficultés dans l'ordre de la pensée (comment être responsable de tout si on a une conscience limitée), mais aussi dans l'ordre des faits et de la pratique (comment juger un homme, qui décide des normes). Nous savons que nous sommes responsables, mais nous limitons notre responsabilité à ce qui est ou devrait être en notre maîtrise et dans nos moyens. [...]