Dissertation de Philosophie (Terminale) entièrement rédigée ayant pour sujet : "Sommes-nous responsables de nos désirs ?".
[...] Ce que l'homme désire, il le désire parce qu'il le juge comme bon pour lui, susceptible de lui apporter du plaisir. C'est ainsi que Spinoza définit le désir comme l'essence de l'homme parce que c'est bien par le désir que l'homme s'efforce de persévérer dans son être, c'est-à- dire de s'améliorer afin de toujours plus s'approcher de la perfection. Ainsi l'homme va désirer ce qu'il juge utile à l'amélioration de son être et va désirer éviter ou détruire ce qui lui paraît nuisible à son épanouissement. [...]
[...] Sommes- nous responsables de nos désirs ? Introduction : Le désir humain atteste le manque, l'absence d'un objet, d'une chose ou d'un état. Ainsi le désir est, selon Malebranche, l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder. On le différencie généralement du besoin en tant que tendant vers le superflu, voire l'inutile, alors que le besoin, lui, tend vers un objet vital, comme l'eau par exemple. Etre responsable de quelque chose, c'est en être la cause volontaire et consciente. [...]
[...] De cette irresponsabilité pouvons-nous affirmer que leur assouvissement est également indépendant de notre volonté ? Nous remarquerons dans une première partie que la naissance d'un désir implique la conscience et l'imagination de l'homme. Dans un second temps, nous verrons que le désir est une pulsion de l'homme due à différentes causes extérieures, comme la société par exemple, pour enfin remarquer qu'être responsable de ses désirs, c'est être libre et raisonnable. Le désir humain est la preuve d'un manque, que ce soit d'n objet, d'un état ou d'une chose. [...]
[...] On ne peut en effet pardonner tout acte sous prétexte que c'est l'accomplissement d'un désir. Certains désirs n'excéderaient-ils pas cependant l'envie, forçant ainsi l'homme à les assouvir ? L'inconscience de l'homme et son irresponsabilité iraient alors jusque dans l'accomplissement du désir et la situation serait alors grave car l'homme serait comme guidé par une puissance suprême l'asservissant et le rendant ainsi capable du pire. Ne serait-ce pas le cas de certains malades mentaux comme les pédophiles ? [...]
[...] Il écrit dans La République : La partie bestiale et sauvage [de notre âme] ne craint d'essayer en imagination, de s'unir à sa mère, ou à qui que ce soit [ de se souiller de n'importe quel meurtre, [ ] il n'est point de folie, point d'impudence dont elle ne soit capable. S'opère ici un dédoublement entre l'homme et son âme : l'âme, capable de désirs des plus monstrueux, les inflige à l'homme qui, nullement responsable les subit en tant que victime. Le désir peut être aussi la répercussion de faits extérieurs sur nous, cela dépend donc de notre environnement. Par exemple, une société inégalitaire peut faire naître en nous un désir de rébellion. Dans ce cas c'est donc la société qui est responsable de notre désir. [...]
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