Selon beaucoup de philosophes, comme par exemple Sigmund Freud, père de la psychanalyse, la part inconsciente d'un sujet pensant est bien pus grande que sa part consciente. Cet état de fait pose un problème majeur et à la philosophie et à la société. En effet, un individu inconscient de ses actes peut donc nier qu'il en est responsable, puisqu'il ne sait même pas qu'il les a commis. En ce cas, il est important de savoir si, pour un individu, l'inconscience de quelque chose est une condition suffisante à l'irresponsabilité par rapport à cette chose, ou si au contraire chaque individu est responsable de ce à quoi il est lié. Inconscience et responsabilité d'une chose semblent être deux termes totalement incompatibles. Cependant, on peut arguer que chaque individu est responsable de ce à quoi il (...)
[...] Cependant, rejeter systématiquement la responsabilité de ce dont on n'a pas conscience peut n'être qu'un moyen de le fuir. Le problème posé par l'opposition entre responsabilité et inconscience d'une chose est qu'il devient alors très facile de refuser d'assumer les conséquences de ce qui dépend de nous, en particulier de nos actes. En effet, notre part consciente est bien plus réduite que notre part inconsciente selon Freud et d'autres : il pourrait donc paraître logique d'imputer la majorité de nos actes à notre part inconsciente. [...]
[...] Pourtant, il est considéré comme normal que j'en ramasse les débris, et que je le rembourse si je n'en étais pas le propriétaire. C'est-à-dire que je dois réparer le préjudice que j'ai causé. Par conséquent, il est nécessaire de répondre de soi-même pour vivre en société, même de sa part inconsciente. Laquelle a d'ailleurs des frontières discutables. En effet, je suis responsable de ce dont je suis lire, ce que je contrôle. Et a priori je ne contrôle pas ce dont je suis inconscient. Seulement, d'une certaine manière, je suis libre d'être conscient ou inconscient d'une chose. [...]
[...] Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ? Selon beaucoup de philosophes, comme par exemple Sigmund Freud, père de la psychanalyse, la part inconsciente d'un sujet pensant est bien pus grande que sa part consciente. Cet état de fait pose un problème majeur et à la philosophie et à la société. En effet, un individu inconscient de ses actes peut donc nier qu'il en est responsable, puisqu'il ne sait même pas qu'il les a commis. En ce cas, il est important de savoir si, pour un individu, l'inconscience de quelque chose est une condition suffisante à l'irresponsabilité par rapport à cette chose, ou si au contraire chaque individu est responsable de ce à quoi il est lié. [...]
[...] C'est ce que Sartre appelles la mauvaise foi, la tendance à nous inventer des déterminismes pour dissimuler au regard de notre conscience réfléchie cette liberté que nous sommes et la responsabilité qui va avec.» En fait, si l'idée que responsabilité et inconscience sont incompatibles semble contradictoire avec celle que l'on doive assumer tout ce qui dépend de nous indépendamment du fait qu'on en soit conscient ou non, c'est parce qu'on a supposé d'une part, qu'il n'y aurait qu'un seul type de responsabilité, et d'autre part, que le sujet pensant pouvait être soit conscient soit inconscient mais pas les deux à la fois. En réalité, les notions de responsabilité et d'inconscience sont multiples. [...]
[...] Autrement dit, la responsabilité qui rattache un effet à sa cause, la cause étant une personne. Cette responsabilité est entièrement indépendante du fait que la cause soit consciente ou non de l'effet qu'elle a provoqué. C'est elle qui, par exemple, nous pousse à remplacer un objet que nous avons cassé par mégarde ; et d'ailleurs, en particulier si cet objet était en vente dans un magasin, la loi nous oblige à le rembourser. Deuxièmement, la responsabilité déterminée par rapport à une action : si elle était préméditée ou effectuée sous l'effet de, par exemple, la colère, si elle a été faite en état de démence ou non, si on peut trouver une quelconque circonstance atténuante ou si l'auteur était en pleine possession de ses moyens. [...]
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