L'individu, libre, est par définition responsable, il assume entièrement les conséquences de ses actes. Sa volonté d'agir lui donne une totale responsabilité sur sa façon de se comporter. Mais un problème subsiste, est-il responsable des actes qu'il commet dans l'ignorance de la gravité de cet acte ou encore dans les conséquences que cela implique ? Si c'est le cas cela ne limite t-il pas sa responsabilité envers les conséquences de cet acte ? Le principal enjeu est celui de la liberté car c'est elle qui est fonction de la responsabilité (...)
[...] L'individu est responsable de son acte malgré son inconscience. Le fait qu'il soit inconscient au moment où il agit ne le déresponsabilise pas, il le déculpabilise. L'individu est responsable de son acte envers la Société car une loi formulée par un sujet est aussi celle de l'humanité toute entière : c'est aussi bien devant cette dernière que devant sa propre conscience que je suis responsable. De plus on permet à l'individu d'agir librement donc même si quelque part l'inconscient l'assujetti et l'aliène, il est responsable de l'acte qu'il a commit en toute liberté. [...]
[...] Le caractère impersonnel de la loi me rend responsable selon le degré de mon inconscience. Un accident de la route crée à cause d'un malaise et un accident de la route crée à cause d'un conducteur ivre n'ont pas le même degré de responsabilité et pourtant il y avait inconscience dans les deux cas sauf que pour le cas du conducteur ivre on pouvait en mesurer les conséquences car c'était prévisible donc ici l'individu sera coupable et responsable. Lorsqu'on prouve qu'un individu était inconscient sans l'avoir voulu, il y a déculpabilisation mais pas déresponsabilisation. [...]
[...] L'individu est responsable car il a les moyens de lutter contre son inconscient. Ainsi non seulement il se libère de son assujettissement et de son aliénation mais par cette responsabilité, il devient libre. Nous avons vu que l'individu a toujours une part de responsabilité face à ses actes notamment car il peut lutter contre son inconscience. Mais l'inconscience ne permet-il pas de produire l'homme ? Ne permet-il pas de repenser la notion de responsabilité ? Ne remet-il pas en cause l'innocence de Dieu ? [...]
[...] La dimension d'un mouvement comme conquête là où était ça je dois devenir L'inconscient n'est pas née d'un étonnement, de la problématisation d'un fait, qui creuse un désir comme manque éprouvé et la nécessité d'une enquête. Ce malaise est la condition d'un mouvement vers le savoir qui conditionnerait l'avènement d'une responsabilité limité mais réelle. Avant on parlait de responsabilité totale où l'individu devait répondre de ses actes maintenant avec l'hypothèse de l'inconscient aurait-elle été évoquée pour faire apparaître une responsabilité à conquérir. Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ? Il semblerait qu'un individu soit responsable de ses actes même s'il y a eu inconscience de sa part. [...]
[...] Je suis responsable aussi car je peux essayer de lutter contre cet inconscient. Comment combattre mon inconscient du à une cause physique ? Par la raison, puisque le corps est une machine, il suffit d'en apprendre les mécanismes. Je peux aussi combattre mon inconscience, au sens social, ne plus me laisser façonner par cette force ainsi me libérer et devenir indépendant tout en étant quand même dépendant des autres. Je peux combattre l'hétéronomie qui m'aliène et m'assujettit, de plus ceci pose le problème de savoir si on ne fait pas croire que l'on a agit à cause de cette force étrangère à moi-même pour se déresponsabiliser de ses actes alors que l'on est tout à fait conscient de ses actes et que l'on a agit conformément à sa volonté. [...]
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