Sujet type épreuve de culture générale et concours administratifs sur la question de la religion dans notre société. Est-elle toujours présente ? Comment est-elle aujourd'hui perçue ?
[...] Pourrait-on dire, aujourd'hui encore, que la religion est l'opium du peuple? Introduction Marx, dans une expression célèbre, a défini la religion comme l'opium du peuple c'est-à-dire comme une drogue aliénante qui déformerait notre perception de la réalité et ns détournerait des véritables enjeux de notre condition. Si l'époque moderne, fondée au moins en apparence sur la mort de Dieu a pu laisser penser que la désaccoutumance s'était réalisée, les signes actuels d'une résurgence des religions font craindre à une rechute (1e partie). [...]
[...] Selon Freud, la religion est une croyance illusoire. Et Nietzsche d'affirmer : Dieu est mort ( les raisons scientifiques et les mutations sociologiques Les progrès de la connaissance scientifique ont peu à peu détruit les bases de la conception religieuse du monde en donnant des explications rationnelles à certaines manifestations considérées comme surnaturelles (révolution copernicienne et galiléenne, théorie évolutionniste ) Les progrès techniques et matériels ont permis d'accéder à une société de consommation que se caractérise par la recherche d'un bien-être essentiellement terrestre et matérialiste. [...]
[...] Un certain type de pratique religieuse est considérée comme une source d'approfondissement, de dépassement et d'altruisme. Conclusion Marx a certainement eu raison en son temps de qualifier la religion d'opium du peuple même si ce jugement a pu paraître partiel et partial. Cette critique a été salutaire pour la religion et a contribué à la faire évoluer. Marx ne pourrait sans doute plus écrire la même chose aujourd'hui. Il n'aurait guère de chance d'être entendu car globalement la religion semble maintenant davantage perçue comme une voie de réalisation de soi que comme une drogue aliénante. [...]
[...] Une perception plus positive du rôle de la religion Aujourd'hui les religions ne sont plus systématiquement perçues comme s'opposant à la modernité et leurs aspects positifs sont plus volontiers soulignés. La dimension spirituelle apparaît comme une donnée fondamentale de la condition humaine. Les rapports avec l'idée de dieu ont sensiblement évolué. En 1970, deux savants français, tous deux prix Nobel, François Jacob et Jacques Monod, proclamaient que l'homme est seul dans l'univers. Mais à l'heure actuelle, les scientifiques ne sont pas tous hostiles à l'idée de l'existence d'une sur-structure associée au souffle de vie. La perception de la religion comme illusion consolatrice a changé. [...]
[...] II) Une nouvelle image de la religion Un phénomène à relativiser La réaction antireligieuse de penseurs comme Nietzsche et Marx s'explique par la position encore hégémonique que la religion détenait dans la société du XIXe siècle. Or, il n'en va plus de même aujourd'hui. Certains facteurs qui jouaient contre la religion ont perdu de leur influence (idéologie scientiste, marxiste ) mais il demeure des évolutions profondes du monde moderne qui vont dans le sens d'une baisse de la pratique religieuse: société de consommation, urbanisation De même il faut relativiser le développement des sectes. [...]
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