Il faut attendre 1905 pour assister à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Cette date tardive marque au combien la religion était ancrée dans notre société. En effet la religion a été civile, en Grèce par exemple, elle a déchiré les communautés comme en France avec le combat des protestants et des catholiques, est semble aujourd'hui se borner au libre choix de l'individu. Cette religion autrefois omniprésente est désormais restreinte, dans nos sociétés occidentales post-industrielles, dans le cadre de l'autonomie individuelle. On peut donc constater une évolution radicale de la conception du religieux.
[...] La morale religieuse a fonction de loi, elle proscrit ce qui est nuisible à la communauté. De plus, elle implique directement l'homme. En effet, celui-ci lors du jugement dernier, comme nous l'avons évoqué, devra répondre de ses actions, sans mensonge, ni tromperie. Sa conduite lors de sa vie terrestre temporelle détermine sa condition dans un au-delà éternel. L'homme sait qu'il sera nécessairement châtié pour toute mauvaise conduite, la menace du purgatoire l'incite à ne pas désobéir aux principes protecteurs de la communauté. [...]
[...] Ainsi la religion semble être un élément apaisant quoique peut-être dangereux de la sphère privée. Néanmoins le choix de croire et de suivre les préceptes d'une religion doit être quelque chose de totalement personnel. On peut influencer mais on ne peut pas contraindre quelqu'un en une croyance à quelque chose. La liberté d'adhésion doit être respectée. Une religion ne doit pas être autoritaire, ou du moins ceux qui la propagent. De nombreuses guerres de religion, au nom du sauvetage d'un lieu saint, de l'extermination du monde profane ou tout autre excuse ont tué au nom de l'obligation d'appartenir à une communauté. [...]
[...] L'homme ne connaît pas tout, Dieu si, et si Dieu l'exige c'est qu'il a une raison et que l'homme n'est peut être pas à même de la comprendre. La religion dans le domaine privé semble être facilité et économie de réflexion critique. Là n'est pas sans doute rendre service à l'homme. De plus la religion apparaît rassurante car elle répond aux questions existentielles et à l'incompréhension de l'homme face au monde. Elle lui donne une origine, un sens à son existence, un but. Elle apporte une solution face à ses angoisses telles que la mort. [...]
[...] Le rôle de la religion est de relier les hommes entre eux, de développer un lien horizontal, une solidarité de groupe. De plus les croyances communes unifient leur mode de pensée, leurs interrogations, leurs angoisses. Elle uniformise les hommes, en fait des semblables. Cependant la religion ne pense pas l'individu, elle pense le tout. Etant holiste elle est nécessairement communautaire. L'homme est englobé, dépassé par le groupe social dans lequel il vit, il est partie intégrante et indissociable de la masse des fidèles. [...]
[...] Cette religion autrefois omniprésente est désormais restreinte, dans nos sociétés occidentales post-industrielles, dans le cadre de l'autonomie individuelle. On peut donc constater une évolution radicale de la conception du religieux. La religion est-elle une affaire privée ? N'est-il pas restrictif de la limiter à la sphère privée ? Est-ce encore une religion, si elle n'est que personnelle ? La religion doit-elle interférer nécessairement dans notre vie privée ? Bref, la religion doit-elle être une question personnelle, uniquement personnelle et nécessairement personnelle ? [...]
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