Dissertation de Philosophie (Terminale S) ayant pour sujet "L'histoire nous enseigne-t-elle la relativité des valeurs ?".
[...] Nous prônons ce que nous considérons comme le bien de l'humanité, mais cette notion est relative : le bien et le mal peuvent être totalement différents selon les cultures. Faut-il continuer à imposer en quelque sorte des valeurs parce que nous les considérons comme essentielles pour tout homme, mêmes si elles sont contraires à celles d'autres cultures ? Peut-être nous faudrait-il plutôt apprendre à être plus tolérant, à accepter que d'autres ne pensent pas comme nous et à respecter leur point de vue même si nous ne le comprenons pas ou s'il est contraire à nos valeurs occidentales. [...]
[...] Les seuls événements qui arrivent à l'individu se retrouvent dans la collectivité : cycle de la vie. Alors que les sociétés historiques sont basées sur les faits et non sur des croyances. Pour elles, la vérité est conçue sur un modèle scientifique. L'histoire s'intéressement au commencement et non au fondement, elle a une origine chronologique. Elles ont conscience du mal qui commence avec la mort, de leur finitude, ce qui les rend capables de faire ce mal. Elles ont perdu le lien avec le sacré. Le temps est nécessaire et linéaire, il y a une évolution. [...]
[...] C'est grâce à cette mémoire qu'on va pouvoir percevoir le changement et la succession d'évènements au cours du temps et que l'on va pouvoir parler d'histoire. Mais peut-on renoncer à la pensée de valeur, de finalité, d'absolu et d'universalité ? Sans cela, le progrès, suggéré par l'histoire, serait-il possible ? Est-ce que nous ne nous battons pas pour défendre tous de mêmes valeurs, qui sont chères à nos yeux ? Les valeurs morales sont relatives parce que nous le constatons. Les ethnologues, les philosophes et les historiens nous montrent que ce qui est accepté sous tel climat est vivement rejeté sous tel autre. [...]
[...] Le bon n'est pas une propriété, soutenait Moore : je peux analyser un objet et trouver ses propriétés physiques. En analysant une conduite humaine, je ne trouverai jamais le bon Comment alors les valeurs ne seraient-elles pas relatives ? Au cours de l'histoire, plusieurs sociétés se sont démarquées entre autre les traditionnelles et les historiques. Les premières, fondées sur le mythe, ont une dimension sacrée ; la vérité repose selon elles sur un modèle religieux. Le mythe délivre du mal et permet la régénération. [...]
[...] Les sociétés et les valeurs s'engendrent. De mêmes valeurs peuvent mener à des sociétés différentes et des valeurs contraires, comme c'est le cas dans les sociétés occidentales qui valorisent le bien être et le retrait du divin et dans les sociétés bouddhistes qui valorisent la nature en tant qu'expression de l'harmonie ainsi que le détachement de biens matériels. Pour Nietzsche, les valeurs se succèdent car des sociétés ont du s'imposer sur d'autres. Par exemple, selon Marx, la propriété, qui est une valeur des bourgeois, n'est pas universelle. [...]
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