On s'accorde généralement pour dire que le bonheur représente un état de plénitude continue, de sérénité et de tranquillité durable. Le terme recherche signifie quant à la lui l'action insistante de chercher. Rechercher le bonheur reviendrait donc à chercher, rechercher tous les moyens permettant l'accès à cet état de complet bien-être. Ce qui supposerait ici que le bonheur soit atteignable. Or, est-ce réellement le cas ? Le bonheur n'est-il pas qu'une illusion qui, par sa recherche, épuiserait nos forces ? Ne vaut-il pas mieux ainsi profiter de ce que nous offre le présent ?
Le bonheur est-il nécessairement à construire ? Correspond-il à une vie vertueuse ? Ou bien, au contraire, n'est-il pas donné par la chance, dépendant de circonstances extérieures et non pas de nous-même ? N'est-il pas d'ailleurs différent de la morale, voire opposée à elle ? La nécessité n'est-elle pas alors de savoir saisir le bonheur quand il se donne à nous et de le refuser quand il s'oppose à la morale ? (...)
[...] Faut-il rechercher le bonheur ? Tous les hommes recherchent d'être heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient. Pascale, Pensées On s'accorde généralement pour dire que le bonheur représente un état de plénitude continue, de sérénité et de tranquillité durable. Le terme recherche signifie quant à la lui l'action insistante de chercher. Rechercher le bonheur reviendrait donc à chercher, rechercher tous les moyens permettant l'accès à cet état de complet bien-être. Ce qui supposerait ici que le bonheur soit atteignable. [...]
[...] Si le bonheur est contingent, il suppose quand même nécessairement, pour être et pour être vécu, la capacité à s'étonner, la disponibilité à s'émerveiller. Il faut savoir le saisir. Il se donne à nous si nous sommes assez disponibles pour l'accueillir. Par ailleurs, on peut douter que le bonheur puisse constituer le fondement, ou le critère de la moralité comme l'estiment les moralités antiques, téléologiques. Il est loin d'être sûr que le bien-être se règle toujours sur le bien-faire et que la vertu soit toujours récompensée par le bonheur. [...]
[...] Quelle définition de la vertu et donc du bonheur retenir ? Celle de l'intempérance ou de la tempérance ? Le bonheur, est-ce le plaisir, la force ? Il y a donc une certaine fragilité de ce bonheur dont on peut se demander s'il n'est pas qu'un idéal de sagesse et non une réalité accessible à l'homme. En effet, n'est-il pas toujours susceptible d'être remis en cause et détruit par les obstacles extérieurs vis-à-vis desquels la totale indifférence ou toute puissance de l'homme semble impossible ? [...]
[...] Je vise ma satisfaction personnelle en recherchant le bonheur. Alors que le bonheur est singulier, la morale est universelle, valable pour tous. Pour que nos actes soient moraux, il faut qu'ils soient accomplis par devoir, sans inclination, dans la seule intention de faire ce que l'on doit, parce que notre raison nous le demande et non sous l'effet des inclinations ou désirs, de l'intérêt. La recherche du bonheur personnel, intéressé, ne saurait être considérée comme un devoir, une nécessité morale. [...]
[...] La philosophie est envisagée comme une médecine, une thérapie de l'âme. Mais, il existe différentes ascèses philosophiques. Laquelle faut-il alors choisir ? D'ailleurs, est-ce vraiment par l'ascèse que l'homme peut atteindre le bonheur ? Ne représente-t-elle pas un renoncement à notre essence dans le sens où elle limite nos désirs qui constituent pourtant une de nos spécificités par rapport aux autres animaux ? Faut-il chercher le bonheur dans la répression de tous désirs ou dans la modération ou bien, au contraire, dans leur libération comme le prônent les intempérants ? [...]
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