La raison vise le bien, le vrai, le juste. Cette réflexion tend à découvrir une manière de vivre permettant l'accès au bonheur. L'idéal ainsi poursuivi ne peut s'envisager sans l'aspiration à la concorde à l'intérieur des sociétés. Cette réflexion semble s'inscrire par essence en faux contre l'idée de violence, facteur de destruction, de chaos et de malheur.
Il s'agit ici de l'opposition entre violence et raison, cette dernière semblant être la seule possibilité d'arrêter la précédente. La question de l'étendue de ce pouvoir d'endiguement est ici évoquée, mais ce sont surtout les limites de cette opposition qui apparaissent. Que peut la raison contre la violence ? (...)
[...] Cette réflexion semble s'inscrire par essence en faux contre l'idée de violence, facteur de destruction, de chaos et de malheur. Il s'agit ici de l'opposition entre violence et raison, cette dernière semblant être la seule possibilité d'arrêter la précédente. La question de l'étendue de ce pouvoir d'endiguement est ici évoquée, mais ce sont surtout les limites de cette opposition qui apparaissent. Que peut la raison contre la violence ? N'est-ce pas avant tout la seule à pouvoir lutter contre ce facteur de destruction ? La violence ne peut-elle cependant pas être l'œuvre de la raison ? [...]
[...] L'homme cherchera à maîtriser sa violence. Dans Docteur Folamour, Stanley Kubrick tourne en dérision la course à l'armement pendant la guerre froide, menant à la destruction collective. Plus sérieusement, le 8 août 1945, dans Combat, Albert Camus remet en cause la contribution de la technique à cette volonté de violence toujours plus forte : il va maintenant falloir choisir entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques Il conviendrait donc que l'homme se fixe raisonnablement les limites de sa violence. [...]
[...] Elle incite l'homme à contrôler sa violence, à lui donner un but. La violence n'est pas une fin en soi. Dans Projet de paix perpétuelle, Emmanuel Kant définit la guerre comme un état naturel entre les hommes. Il semble en effet que la violence provienne de la nature même de l'homme. Mais elle sert aussi ses intérêts personnels (richesse, ) et collectifs (justice, Enfin la raison de la guerre met fin à toute espérance de règlement définitif des conflits par la raison. [...]
[...] Ce type de violence est de plus souvent l'objet de regrets de la part de celui qui l'a commis. Il ne s'agit pas ici de la question de la préméditation. Un acte prémédité n'échappe pas toujours à l'aveuglement du aux émotions et à l'impulsivité. Une réflexion éclairée permet souvent d'éviter un déchaînement de violence regrettable. La guerre de Troie, fruit de la jalousie des chefs illustre le désastre d'une guerre passionnelle dont le degré de violence dépasse largement le cadre des enjeux. [...]
[...] Il est cependant prévisible qu'à force de préparer la guerre on finisse par l'obtenir. Cette guerre n'a finalement servi les intérêts de personne et chacun semble avoir subi son déclenchement. La mise au point des alliances n'a certes pas échappé au domaine de la réflexion mais elle était dénuée de toute raison. Le regard des diplomates n'a pas été éclairé, la logique militaire de méfiance l'ayant emporté. La raison doit donc pouvoir lutter contre des réflexions obscures perdant, à force d'expertise, la notion d'évidence et de logique. [...]
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