Dissertation de Philosophie entièrement rédigée traitant la question suivante : "La raison n'a-t-elle pour fin que la connaissance du réel ?". Les notions abordées sont la raison et le réel, le travail et la technique, la morale, ainsi que le devoir.
[...] Dès lors, comme l'affirme Bergson, on pourrait avancer que l'intelligence, dans ce qui en paraît être la démarche originelle, est la faculté de fabriquer des objets artificiels, en particulier des outils à faire des outils C. Autre rapport possible entre finalité théorique et finalité technique Or soumettre ainsi la connaissance du réel à d'autres fins, et notamment à la technique, c'est la réduire à n'être plus qu'un moyen (en vue d'un autre but). C'est donc remettre en question l'idée que la connaissance du réel serait la fin essentielle et propre à la raison. [...]
[...] La raison exprimerait ainsi le souci qu'a l'homme de dépasser la contingence et la subjectivité pour montrer sa liberté à l'égard du réel mais aussi à son propre égard. La raison serait en ce sens la faculté par laquelle l'homme ferait valoir son autonomie, c'est-à-dire son aptitude à se donner ses propres lois pour agir. Platon suggère également que la connaissance du Vrai se confond avec la connaissance du Bien et que toute la réalité est structurée selon l'Idée du bien, laquelle par conséquent constitue l'horizon ultime de la connaissance.Connaître le réel, c'est donc connaître le Bien et se disposer à agir bien. [...]
[...] •Conclusion La raison a donc plusieurs buts et plusieurs vocations. Or, on peut considérer que la connaissance du réel est sa vocation essentielle puisqu'elle correspond à l'aspiration la plus naturelle de l'homme. Cependant, la vocation morale de la raison humaine semble pouvoir et devoir fonder la connaissance du réel. Ainsi, connaître le réel, c'est certes atteindre une universalité dans les choses qui nous entourent, mais c'est aussi connaître le bien et se donner les moyens d'agir universellement en montrant notre liberté. [...]
[...] La connaissance du réel prendra donc la forme d'une fonction = dont seule la raison pourra rendre compte. C. La connaissance comme fin suprême On peut alors se demander si toute l'activité de la raison ne se réduirait pas, sous des formes diverses, à la connaissance du réel. En effet, la raison semble parfois étendre son domaine d'investigation à ce qui échappe pourtant aux lois scientifiques et même à ce qui ne peut ni être mesuré ni prouvé, comme c'est le cas dans les sciences humaines ou en métaphysique. [...]
[...] Qui plus est, subordonner la connaissance du réel à la technique, c'est supposer que tout ce que l'homme connaît doit être utilisé et appliqué, donc rentabilisé. Or il semble, comme le montre Aristote, que la raison est d'abord ce qui permet à l'homme de s'étonner et que, de ce fait, un certain nombre de ses connaissances soient théorétiques c'est-à-dire purement contemplatives (connaître pour connaître), et donc libérées de toute fin utilitaire. •Transition: Par ailleurs, la raison n'a-t-elle pas, qui plus est, une fin morale et celle-ci n'est- elle pas fondamentale ? III La finalité morale de la raison A. [...]
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