Dissertation de philosophie (niveau lycée) traitant le sujet : "Peut-on assimiler progrès technique et progrès humain ?".
[...] Que l'on songe seulement au feu offert par Prométhée ou à la culture de l'olivier légué aux grecs Athena. Ainsi pour Hegel, l'outil est l'occasion de montrer sa supériorité des productions spirituelles par rapport aux réalités naturelles. Hegel va même jusqu'à dire que le marteau est beaucoup plus digne qu'un chef d'œuvre, se contentant d'imiter strictement la nature. Bergson, quand à lui, assimile l'homme à Homo faber, c'est-à-dire que l'Homme se définit être celui qui fabrique. C'est pour Bergson la marque de son intelligence. Celle-ci va exercer son activité sur la matière fixe et stable. [...]
[...] On le voir pour Rousseau, il s'agit de distinguer clairement progrès technique et progrès moral. Pour lui, identifier progrès moral et progrès technique est précisément la preuve d'une immoralité criante. Heiddegger aborde les choses différemment. Pour lui, il s'agit de repenser dans son intégralité l'essence même de la technique. Pour Heiddeger, la technique consiste en une menace de l'être de l'humain. Plus il se préoccupe de progrès technique, plus l'Homme oublie le fondamental et l'authentique. La technique favorise l'oubli de l'être et elle ne se définie pas en terme strictement scientifique. [...]
[...] En effet, ce sont les premiers outils qui constituent les témoins de l'apparition de l'Homme sur Terre. Certes, pour Bergson il existe des animaux intelligents, car c'est parce qu'il savent se servir d'outil. L'invention mécanique est la première actualité de l'intelligence humaine. Il apparaît clairement, au sortir de ces premières analyses que la technique semble constitue l'essence même de l'Homme. L'Homme et la technique sont concomitants. Dès qu'il y a humanité, il y a technicité et réciproquement. Dès lors, la technique semble être une aide privilégiée permettant à l'Homme d'asseoir sa dominance sur la nature. [...]
[...] Conclusion : Ainsi, au terme de ces quelques analyses, il apparaît clairement que si la technique est la preuve du fondement rationnel qu'il y a en chaque Homme. Il n'en demeure pas qu'elle constitue une menace permanente à ce qui constitue l'humanité de l'Homme. La technique illustre à ce titre ces vers de Hôlderlin : Là ou est le plus grand danger, là est aussi ce qui sauve En effet, c'est parce qu'elle est perpétuellement menaçante que la technique invite, exhorte l'Homme à sans cesse repenser et refonder son éthique. [...]
[...] La technique et sa vocation à dompter le réel. Dès le début du XVII siècle, Francis Bacon affirme qu'il est possible de vaincre que la nature nous oppose. Pour cela, il faut adopter une demande bien précise, d'abord chercher à découvrir l'ordre autour duquel la nature s'organise. Après cette découverte, l'Homme prend conscience de ce qui lui manque et invente des outils qui lui permettent de transformer la nature afin de répondre toujours plus à ses attentes. Conclusion pour Bacon : Pour maîtriser la nature, l'Homme doit découvrir les causes. [...]
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