Le sujet présuppose un conflit entre le préjugé, une idée reçue non fondée et consciente, et la preuve qui rend compte d'elle même. Il est présupposé que la preuve n'est pas infaillible. Donc comment un jugement hâtif dépourvu de véritable jugement, le préjugé, peut-il se présenter à l'esprit avec plus de force que la preuve qui elle, est rationnelle et fondée ?
[...] III - Comment combattre le préjugé? Doit-on réserver la preuve à la science? C'est l'attitude subjective qui va permettre de se déraciner du préjugé : il faut permettre une conversion. On ne peut pas limiter une preuve au domaine scientifique mais c'est en sciences que le préjugé a le moins d'importance. Car le préjugé raisonne, il y a une exigence de rationalité qui sommeille en lui et il ne se contente pas de s'affirmer sans preuve. Leibniz distingue la preuve empirique de la preuve universelle. [...]
[...] Dissertation : Que vaut une preuve contre un préjugé ? Introduction Le sujet présuppose un conflit entre le préjugé, une idée reçue non fondée et consciente, et la preuve qui rend compte d'elle même. Il est présupposé que la preuve n'est pas infaillible. Donc comment un jugement hâtif dépourvu de véritable jugement, le préjugé, peut-il se présenter à l'esprit avec plus de force que la preuve qui elle, est rationnelle et fondée ? Dans un premier temps nous distinguerons la preuve du préjugé de façon à déterminer en quoi les termes s'opposent ; dans un deuxième temps nous verrons d'où vient la force du préjugé et enfin, dans une troisième partie nous nous demanderons de quels remèdes la preuve dispose-t-elle pour parvenir à vaincre le préjugé ? [...]
[...] L'homme de la preuve vise l'objectivité et cherche à construire un jugement. La vérité se caractérise alors par l'accord entre ce qu'est l'objet et un discours sur lequel nous pouvons tous nous accorder. Celui qui propose un discours rationnel se distingue de sa propre personne. L'opposition entre ces deux attitudes est la raison qui nous oriente vers l'universel, l'objectif et la passion qui fait que nous restons liés à notre propre subjectivité. II - D'où vient la force du préjugé? [...]
[...] Dans l'Antiquité, on nomme barbare celui qui ne parle pas le grec. Cela consistait donc à rejeter de la culture tous ceux qui sont autres que soi. Par définition, le préjugé se qualifie comme le rapport immédiat au monde. Donc l'enfant est victime du préjugé sensualiste : par cela, on donne du sens à quelque chose qui n'en a peut- être pas, on ne peut pas interpréter les phénomènes. Pascal, dans Pensées écrit "La raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux choses". [...]
[...] Nous avons vu que ce qui explique la force du préjugé est qu'il correspond à notre rapport initial au monde et nos sentiments et émotions. Mais la preuve peut à nouveau être recherchée à condition que le sujet rétablisse l'ouverture de la conscience. Ainsi, la preuve est le moyen de l'esprit pour accéder à la vérité, elle est liée à la raison. Aussi, un préjugé est faible face à une preuve mais qu'une preuve ne peut pas toujours faire face à une conviction personnelle qu'est le préjugé. [...]
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