La question peut dérouter par le choix à effectuer entre deux termes, mais aussi parce qu'elle semble ignorer les éventuelles transformations historiques de la politique.
En tenant compte de ces dernières, le rapprochement avec la science (comme connaissance générale, éventuellement philosophique) est pertinent dans certains cas. La réflexion théorique sur la politique suggère une distinction utile entre ce que peut être son projet rigoureux et les contraintes de son application (...)
[...] Danger : coupure totale entre dirigeants et public. Arendt {Le Système totalitaire) : on lui empruntera l'idée selon laquelle le totalitarisme, sous prétexte d'appliquer une science (nazie ou stalinienne), ignore l'humanité réelle pour promouvoir une humanité idéale ou fantasmée CORRIGE Introduction Il est de plus en plus fréquent qu'une population critique son personnel politique : on reproche volontiers à ce dernier de ne pas tenir ses engagements, de ne chercher qu'honneurs et parfois enrichissement malhonnête, d'être aussi bavard qu'inefficace ou trompeur. [...]
[...] Celle-ci a changé depuis l'organisation grecque de la polis : elle est devenue la direction de l'ensemble d'une nation qui doit avoir en vue le bien commun. Sur quel(s) savoir(s) une telle direction peut-elle prendre appui ? Dans le monde de la complexité contemporaine, le savoir est celui des experts, plus que des sciences (danger de la technocratie). Le politique doit décider en fonction des expertises Utiliser ses connaissances Platon {La République) : les philosophes dirigeants ont le savoir et c'est ce qui justifie leur position. Rousseau {Contrat social) : importance de la volonté générale, et de la considération du bien commun. [...]
[...] Il n'en reste pas moins que l'on évoque volontiers l'existence de sciences politiques auxquelles il serait même possible de se former. Il est à noter que l'on passe ainsi au pluriel : s'il n'est plus immédiatement question d'assimiler la politique à une science, faut-il au moins reconnaître que sa pratique ou son exercice peut s'appuyer sur différentes sciences, auxquelles il lui serait possible d'emprunter les éléments d'un savoir qui la caractériserait malgré tout ? Repérage de la politique L'OBJECTIF DU BIEN COMMUN Pour répondre à cette question, il est évidemment nécessaire de cerner d'abord en quoi consiste la politique. [...]
[...] La politique serait-elle, ou pourrait-elle être une science ? Si le succès n'accompagne pas nécessairement toutes les applications de cette dernière, la quantité d'échecs subis par la politique semble néanmoins peu compatible avec une démarche scientifique. Faut-il alors admettre que la politique n'est qu'un vague savoir-faire empirique, une sorte de technique ou art approximatif dont la réussite est soumise à des conditions sur lesquelles elle manque de maîtrise ? 2.1 Du côté de la science LE MODELE PLATONICIEN Lorsque Platon élabore ce qui devrait être le modèle d'une cité juste il prévoit que le pouvoir devra y appartenir aux philosophes-dirigeants Ces derniers sont en effet parvenus, au terme d'un long parcours, à la connaissance du Bien : ils seront donc capables, une fois redescendus dans la cité, d'en tenir compte pour diriger les affaires publiques. [...]
[...] Philosophie La politique est-elle une science ou un art ? France métropolitaine, juin UNE ETUDE PRELIMINAIRE Analyse du sujet La question peut dérouter par le choix à effectuer entre deux termes, mais aussi parce qu'elle semble ignorer les éventuelles transformations historiques de la politique. En tenant compte de ces dernières, le rapprochement avec la science (comme connaissance générale, éventuellement philosophique) est pertinent dans certains cas. La réflexion théorique sur la politique suggère une distinction utile entre ce que peut être son projet rigoureux et les contraintes de son application Les pièges à éviter Le mot art est à prendre dans un sens ancien, comme synonyme de technique ou de savoir-faire efficace. [...]
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