Exposé répondant à la question "Quelle place faire à la peur et à l'espoir en politique ?". Document qui allie à la fois réflexion philosophique et politique, avec des citations d'auteurs et des exemples concrets. Définition des termes du sujet et réponse à la problématique: Dans quelle mesure les gouvernants et les citoyens doivent-ils tenir compte de ces sentiments dans leurs choix politiques ?
[...] III) L'espoir ou la peur comme condition de l'action politique ? On va donc dans un dernier temps se poser la question du rôle de l'espoir ou de la peur comme condition de l'action politique. - Du principe espérance au principe responsabilité Chez Bloch, dans Le Principe Espérance (paru en 1976, écrit dans les années 1940), la peur et l'espoir sont tous deux des affects d'attente qui dans certains cas repoussent ou découragent et dans d'autres cas incitent à l'action. [...]
[...] Je rejoindrais donc Bloch en concluant qu'il est souhaitable aujourd'hui de passer d'une politique de repli sur soi fondée sur la peur à une politique fondée sur l'espoir, et donc de retourner au principe espérance. Si la peur est une condition d'existence de la politique, elle ne devrait pas en être le principe actif. [...]
[...] Là où la peur implique selon lui, comme corrélatif de sa réalisation, l'anéantissement total, l'espoir lui implique un Bien plus élevé. En cela, il doit être le principal fondement de l'action. Chez Jonas, philosophe allemand, dont Le Principe responsabilité répond en 1979 au Principe Espérance de Bloch, c'est en revanche la peur qui peut et doit être à l'origine de l'action. Il oppose à l'utopie et au principe espérance, un principe responsabilité, ordonné par la crainte de la menace contre l'homme suscitée par le progrès qui le dépasse. [...]
[...] Cependant, il ne s'agit pas pour le Prince d'employer une violence effective et de tyranniser ses sujets. Car il doit également veiller à ne pas se faire haïr et même à se faire aimer. Cependant, il est, selon Machiavel, beaucoup plus sur de se faire craindre qu'aimer, quand on doit renoncer à l'un des deux car l'amour est un lien qui se rompt facilement tandis que la crainte se maintient par une peur du châtiment qui ne te quitte jamais Cette crainte inspirée par le Prince doit notamment rendre impossible la conspiration contre lui. [...]
[...] Quelle place faire à la peur et à l'espoir en politique ? INTRODUCTION Intuitivement, nous sentons que dans notre expérience de la politique au quotidien la peur et l'espoir sont omniprésents : qu'il s'agisse de la peur du terrorisme utilisée pour faire voter des lois liberticides comme le Patriot Act aux Etats-Unis ou l'espoir de changement que suscite inévitablement chaque nouvelle élection présidentielle. La peur (du latin pavor) peut être définie comme l'émotion, le sentiment qui saisit quelqu'un lors de la prise de conscience d'un danger réel ou imaginé, dans une situation présente ou à venir. [...]
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