La politique, la société et l'Etat, la justice et le droit

Résumé du document

Cours de philosophie ayant pour objet : "La Politique, la société et l'Etat, la justice et le droit". Ce cours est idéal pour les élèves de terminales qui préparent le baccalauréat. Il est d'une qualité et d'une rigueur telles que les étudiants en philosophie, droit, sciences politiques peuvent parfaitement s'en servir. Il contient des références précises, il est très structuré et est illustré par des schémas pour plus de pédagogie.

Extraits

[...] Ceci s'appelle un moralisme politique, un politique qui se sert de la morale comme moyen en vue du seul intérêt du souverain. Cela nous conduit alors à une forme de gouvernement qui est celui du despotisme, à savoir l'établissement de lois juridiques qui ne dépendent que du seul souverain. Pour dépasser cet état d'injustice au sein duquel la politique s'oppose à la morale, il convient d'établir les lois d'après un droit de nature (naturrecht) : ce dernier est l'ensemble des lois qui appartient de façon a priori (indépendamment de l'expérience) à la raison de chaque homme. [...]

[...] En effet, si la justice dépendait de la relation entre les personnes, cela donnerait lieu à des inégalités. Ceci explique que seule une mesure arithmétique identique pour tout le monde est capable d'établir une justice sociale, au sens de justice commutative. Pour fonder un lien entre les personnes qui relève de l'amitié (philia en grec : amitié et philos : ami), il est nécessaire ici de recourir à une justice distributive car l'échange est considéré non pas d'après le prix des choses mais d'après la valeur des personnes. [...]

[...] Juste : ce qui est égal [ équité morale ] justice proportionnelle justice distributive : ce qui est égal [ droit ] justice arithmétique justice commutative Homère dans l'Illiade, chant VI , rapporte l'épisode suivant : Glaucos et Diomède qui vont s'affronter sur le champ de bataille, se rendent compte que leurs parents entretenaient des liens d'hospitalité, afin de seller leur nouvelle amitié, ils décident d'effectuer des dons : Glaucos donne à Diomède 100 bœufs ainsi que son arme en or. Diomède donne à Glaucos 9 bœufs plus son arme en bronze. La question qui se pose est alors de savoir s'il s'agit ici d'un échange juste. Aristote essaye donc de savoir dans quelle mesure cet échange est juste. Aristote montre que le terme juste est équivoque. En effet, pour lever cette difficulté, il est nécessaire de considérer la notion de justice : - Le juste est d'abord ce qui est légal et qui s'exprime dans le droit. [...]

[...] Dans ces conditions, le droit public ne fait que rendre effective la matière du droit privé car il apporte une subordination entre le souverain et ses projets. Par conséquent, l'Etat de nature a bien une valeur juridique mais il n'a pas d'efficacité juridique. III) L'État est-il une condition de la société humaine ? Existe-t-il des sociétés naturelles ? Une société est naturelle lorsqu'elle se construit d'après elle-même sans aucune intervention extérieure. [ Cf. le commentaire de texte sur Aristote dans Politique , Livre Ier ] . [...]

[...] SCHÉMA RÉCAPITULATIF État de nature État civil État Famille village société Bourgeois - citoyen civile Etat - société civile moyen en vue - moyen en vue de l'Etat des intérêts des bourgeois. [...]