Philosophie politique, Aristote, Platon, communauté politique, vision intellectualiste, Ethique à Nicomaque, Politique, pratique, théorie, Cité idéale, Constitutions réelles, justice parfaite, Confédération, monographie, gouvernement romain, prétention territoriale, Athènes, choses humaines, phronésis, science, animal politique, animal raisonnable, notions fondamentales
Jeune disciple de Platon, Aristote n'en révisa pas moins, sous bien des aspects, la philosophie de son maître. Sur la réflexion au sujet de la communauté politique, Aristote se démarque également de la vision intellectualiste qu'on lui avait enseignée. Deux ouvrages principaux nous éclairent sur la philosophie politique aristotélicienne : l'Éthique à Nicomaque et la Politique. Aristote n'est pas à la recherche d'un modèle de perfection théorique, son esprit pratique le dirigeant vers une philosophie politique combinant une approche purement descriptive (les Constitutions réelles) et un point de vue normatif (la justice parfaite, la Cité idéale). Aristote se situe dans un juste milieu lequel est, à ses yeux, la définition même de la vertu. Vers 325, Aristote avait rédigé un vaste recueil de Constitutions (158 États ou Confédérations) avec en appendice des considérations sur les gouvernements tyranniques, une monographie sur les gouvernements romains et carthaginois et une analyse de différentes prétentions territoriales. Ne nous est parvenu que ce qui avait trait à la Constitution d'Athènes.
[...] Une hiérarchie devenue problématique On ne peut conclure sans toucher un mot de la conception aristotélicienne de la hiérarchie dans la Cité. Celle-ci repose sur la distinction entre hommes et femmes et entre hommes libres et esclaves. Aristote parle "d'être qui par nature commande et être qui obéit". Comment s'expliquer que la démarche novatrice d'Aristote légitime les hiérarchies traditionnelles de la société grecque : domination masculine, réduction des esclaves à des instruments animés, propriétés des maîtres, supériorité native des Grecs sur les barbares . [...]
[...] La fin de la politique n'est ni la conquête ni l'enrichissement, mais la vertu collective qui prolonge la vertu individuelle. La sagesse pratique de l'homme vertueux Distinction théorie-pratique Le domaine des choses humaines est sujet aux changements, aux variations, on ne saurait donc en exiger une exactitude, une précision, qui ne se trouvent que dans les sciences théoriques telles que la physique, les mathématiques ou la métaphysique. Cette science pratique dont il sera question avec Aristote traite de l'homme en tant qu'il est un être conscient, en tant qu'il est source d'une action, laquelle résulte de sa volonté, laquelle est par nature changeante. [...]
[...] La philosophie politique d'Aristote Introduction Jeune disciple de Platon, Aristote n'en révisa pas moins, sous bien des aspects, la philosophie de son maître. Sur la réflexion au sujet de la communauté politique, Aristote se démarque également de la vision intellectualiste qu'on lui avait enseignée. Deux ouvrages principaux nous éclairent sur la philosophie politique aristotélicienne : l'Éthique à Nicomaque et la Politique. Aristote n'est pas à la recherche d'un modèle de perfection théorique, son esprit pratique le dirigeant vers une philosophie politique combinant une approche purement descriptive (les Constitutions réelles) et un point de vue normatif (la justice parfaite, la Cité idéale). [...]
[...] C'est pour cette raison qu'Aristote dit de la politique qu'elle est la science souveraine. Aristote remplace l'idéal politique du philosophe-roi par la règle objective qu'est la loi, sa régularité, sa généralité et son impartialité. Aristote distingue plusieurs formes de gouvernements : Monarchie (dont la tyrannie est la perversion), Aristocratie (dont l'oligarchie est la perversion), la République, polite, synonyme d'Etat ou de constitution (dont la perversion est la démagogie). Dans ce système, le critère de santé d'un gouvernement est le service de l'intérêt général, celui de sa perversion est le primat de l'intérêt particulier des gouvernants. [...]
[...] La justice Le livre V [HYPERLINK: http://www.yrub.com/philo/aristnico6.htm] de l'Éthique à Nicomaque lui est entièrement consacré. Rappelons simplement ici qu'Aristote distingue deux formes de justice : la justice distributive et la justice corrective. La Cité idéale imaginée par Aristote dans la Politique s'efforcera de décrire la plus juste répartition qui convienne à la communauté de citoyens libres et parfaitement vertueux. Aristote ne défend pas l'existence de principes immuables de justice, sa pensée prend toujours en considération la diversité des régimes et des types de Constitutions. [...]
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