Cette question nous amène à considérer l'éventuelle immoralité du plaisir. Seulement tout dépend du sens que l'on donne à ces termes.
Plaisir en grec se dit « hédoné » qui donne le mot « hédonisme » exprimant la philosophie morale qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie, pour éviter le déplaisir.
De prime abord ces deux mots semblent incompatibles de par leur étymologie. Le plaisir et l'immoralité s'opposent, mais est-ce de même pour leur utilisation courante ?
En effet la notion de plaisir varie selon sa nature : s'agit-il du plaisir des sens, ce plaisir physique, charnel ou du plaisir de l'esprit ou des arts, ce plaisir intellectuel ou esthétique. Quant à l'immoralité elle a beaucoup évolué au fil du temps mais elle ne reste effective qu'avec la substance éthique et l'intériorisation des normes par les individus. Dans la conscience collective l'immoralité définit le mauvais individu social (...)
[...] Il vit uniquement pour la recherche du plaisir. C'est pourquoi le conte philosophique rencontrait un vrai succès au 18ème puisque celui ci possédait une double fonction, celle d'instruire à l'aide du contenu philosophique et celle de donner du plaisir grâce aux éléments utopiques qui le caractérisent. Pendant l'Antiquité grecque le plaisir était perçu par Epicure comme la règle même de la nature résidant dan l'absence de douleur Dans sa lettre à Ménécée, Epicure définit la sagesse du plaisir ou pour ainsi dire le plaisir moral. [...]
[...] Le plaisir est-il immoral ? Cette question nous amène à considérer l'éventuelle immoralité du plaisir. Seulement tout dépend du sens que l'on donne à ces termes. Plaisir en grec se dit hédoné qui donne le mot hédonisme exprimant la philosophie morale qui fait du plaisir le principe ou le but de la vie, pour éviter le déplaisir. De prime abord ces deux mots semblent incompatibles de par leur étymologie. Le plaisir et l'immoralité s'opposent, mais est-ce de même pour leur utilisation courante ? [...]
[...] A toute époque le plaisir est recherché par l'Homme. L'un des fondements de la tragédie classique au 17ème était placere, docere plaire et instruire. Ainsi au 17ème la culture était la voie d'accès au plaisir en toute moralité, c'est pourquoi à cette époque seul le plaisir de l'esprit restait moral. Un siècle plus tard, la doctrine des Lumières préconisaient qu'un être raisonnable vivait pour le plaisir : le plaisir est l'objet, le devoir et le but de tous les êtres raisonnables Voltaire philosophe du 18ème siècle souligne dans ce propos l'aspect raisonnable ou la moralité du plaisir. [...]
[...] Il va de soi que le plaisir ne peut être soit moral soit immoral, soit bien soit mal, puisque la moral doit être considérer dans sa pluralité et ne peut se définir universellement. Ainsi ce qui prévaut pour l'un ne vaut rien pour l'autre. Aussi semble t-il difficile de qualifier le plaisir de moral ou d'immoral mais pourquoi pas tout simplement d'amoral c'est-à-dire en dehors des contingences de la morale mais indispensable tout au long de la vie. [...]
[...] En effet le fait de vivre pour un plaisir absolu peut devenir immoral, puisque si un individu assouvit tous ses désirs, qu'ils soient nécessaires ou superflus, il n'éprouvera plus aucun plaisir à chercher à les satisfaire. De même qu'un individu ne pouvant assouvir ses désirs, souffrira. Dès lors qu'un individu souffre en raison d'un manque de plaisir ce dernier devient immoral. Pour conclure tout désir se révèle pathogène à partir du moment où il devient incessant. Sombrer dans l'immoral au regard de la religion chrétienne, c'est commettre l'un des sept pêchés capitaux : avarice, colère, envie, gourmandise, luxure, orgueil, et paresse. [...]
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