Dans le film Inception de Christopher Nolan, Dom Cobb et sa femme Mall sont heureux avec leurs deux enfants. Malheureusement, après une expérience de Dom sur la science des rêves, ils se retrouvent tout deux piégés dans un monde d'illusions, construit à partir de leurs rêves et leurs envies. Les deux protagonistes créent donc ce monde à leur goût pendant de nombreuses années. Mais Cobb découvre le moyen de s'échapper de ce monde en acceptant le fait qu'il n'est pas réel. Afin de convaincre sa bien-aimée, il parvient à lui mettre en tête l'idée que « le monde dans lequel elle vit n'existe pas ».
Tous deux partent donc de ce monde en « mourant » écrasés sous un train. Ils retrouvent donc le monde réel. Mais l'illusion de Mall d'être dans un monde faux, irréel, reste ancrée dans son esprit. Elle ne parvient pas à comprendre ce que lui explique son mari, ni à s'en débarrasser. Elle croit fort en cette illusion, et est blessée que Dom ne pense pas comme elle. Elle refuse de voir la vérité en face. Se sentant mal dans ce monde qu'elle ne reconnaît plus, elle décide de se donner la mort en sautant de la fenêtre de son appartement (...)
[...] Avaient-ils donc si peur de la vérité, du Bien ? Il est vrai que si l'on regarde l'Histoire, nous pouvons comprendre que l'Homme est apeuré par le Bien, préférant alors choisir comme dirigeant un petit moustachu voulant annihiler les juifs, comme s'il s'agissait d'un bien. Même si le philosophe se tient à l'écart du monde, il trouve donc une multitude de raisons de s'y réengager, même si cela peut paraître paradoxal. Si la philosophie nous détache du monde, elle ne doit en aucun cas présenter le philosophe comme un désintéressé, mais plutôt comme un bienfaiteur de la société. [...]
[...] Qu'est-ce que la Raison ? C'est le pouvoir de bien juger. Ainsi, le déraisonnable, le fou, confond délire et réalité. Mais comment savoir si l'on est doté de cette Raison ? A-t-on véritablement raison de faire confiance à notre Raison, ou bien n'est-elle donc qu'une illusion supplémentaire ? Le monde sensible est, ou n'est pas, bercé par les illusions. À son opposé subsiste le monde intelligible, nommé par le philosophe Kant “noumène”, nom provenant du grec “noumenon” qui signifie : chose pensée. [...]
[...] Dans son histoire, Platon nous propose un dialogue avec l'un de ses disciples, Glaucon. Platon expose à celui-ci hommes dans une [ ] caverne, dont l'entrée, ouverte à la lumière, s'étend sur toute la longueur de la façade”. Des hommes qui “sont là depuis leur enfance pris dans des chaines, en sorte qu'ils ne peuvent bouger de place, ni voir ailleurs que devant et, par un jeu de lumières, ces hommes verraient, projetées sur le mur qui leur fait face, des ombres. [...]
[...] Ou bien se sentent-ils insatisfaits des non-réponses qu'apporte la philosophie ? Il serait peut-être plus exact de dire que l'exercice de la maïeutique ne fut guère probant dans leur cas, mais aussi et surtout qu'ils ne savent pas qu'ils sont ignorants, à l'inverse de Socrate, l'Homme le plus sage selon la pythie des Delphes, qui est l'Oracle transmettant les messages des dieux aux Hommes. Pour Socrate, philosopher était synonyme de penser, n'incluant donc aucune notion matérielle. Cet immatérialisme se traduit par l'abandon de toute la trivialité de ce monde. [...]
[...] Est-il réellement un grand sage ? Le prisonnier libéré par Platon n'aurait-il donc pas un devoir, une tâche à accomplir, avant de se proclamer sage et philosophe ? Car même s'il a atteint le monde intelligible, la sagesse, et le bonheur, il ne pouvait prétendre être philosophe tout comme Socrate. En effet, il pourrait prétendre tout savoir, or, il aurait oublié un élément : son devoir de philosophe, consistant à libérer ses anciens camarades toujours enchainés dans la caverne, son entourage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture