Dissertation de Philosophie entièrement rédigée traitant la question : "Penser, est-ce renoncer à mes croyances ? Penser, est-ce dire non ?".
[...] Penser, ce n'est donc, ni toujours dire oui, ni toujours dire non, mais savoir quand dire l'un ou l'autre, et surtout pouvoir s'en justifier. Penser, c'est donc être convaincu, au sens pascalien du terme, c'est à dire être conscient de la vérité, parce qu'elle s'impose par l'intermédiaire de la raison, et non parce qu'elle est influencé par des facteurs, ou des phénomènes extérieurs. Ainsi, la pensée peut consister en un refus total, partiel, ou temporaire de l'opinion. De même qu'elle relève également en partie de l'adhésion. Partant de l'idée première, de l'opinion, de la croyance, le fait de penser induit nécessairement un refus. [...]
[...] Dans Qu'est-ce que les Lumières ? Kant montre qu'il est moins exigeant, pour un esprit humain, de se laisser guider par d'autres, que de faire le pas de penser par lui-même. La paresse et la lâcheté expliquent que bien des hommes préfèrent renoncer à la souveraineté de leur pensée, et se soumettent trop volontiers au tutorat d'autrui. Ce refus de la maturité est commode, dans la mesure où il épargne l'effort de la réflexion. Toutefois cela est dangereux, car il soumet définitivement l'individu à l'autorité de son tuteur. [...]
[...] Le premier, symbole du monde sensible, représenté par la caverne est le monde où mes croyances, mes préjugés, les ouie dires font lois. Au contraire, le monde extérieur qui est le domaine de la vérité est le monde où la pensée est maîtresse. Cette pensée s'est débarrassée de toutes croyances me permettant ainsi d'atteindre à la lumière, à la vérité. Platon identifie ainsi à sa façon la Vérité et la Réalité : le réel sensible dans lequel nous vivons est souvent trompeur. [...]
[...] Nous manquons très souvent de clairvoyance et de discernement dans nos prises de position car nous sommes influencés par notre vécu. Pourquoi dire non systématiquement peut-il être néfaste à la pensée ? Rejeter tout automatiquement revient à dire non à tout sans réfléchir. Je peux être prudent mais m'enfermer dans un non systématique revient à tout rejeter sans penser. Prenons l'exemple du pharmacien Homais dans Madame Bovary de Flaubert. Celui-ci en effet, rejetait très violemment la religion au nom de la science. [...]
[...] La distanciation prise, on peut alors trancher, juger, et ainsi se rapprocher du but à atteindre par la pensée en élaborant un jugement juste et solidement établi. Nous devons trouver l'équilibre entre le refus aveugle et l'acceptation irréfléchie. Nietzsche lui-même décrira dans Zarathoustra, le cheminement de l'esprit en le comparant aux métamorphoses qui ferait d'un chameau, symbole de l'adhésion première, irréfléchie, un lion, déchirant à belles dents les certitudes immédiates, avant se de transformer lui-même en enfant, capable d'un oui supérieur à la vie. [...]
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