La liberté de pensée rencontre-t-elle des limites ?

Résumé du document

La formulation même de la question « la liberté de pensée rencontre-t-elle des limites » peut sembler bien paradoxale, car si la liberté de pensée est l'absence de contrainte dans sa propre réflexivité et dans la démarche de son opinion, comment peut-on lui imposer une limite, et de quelle façon traduire cette dernière.

Si être libre, c'est faire ce que l'on veut, dans le cadre de la liberté de pensée, aspect personnel propre au sujet n'est-il pas contradictoire, que précisément cette liberté là soit limitée par autrui et non par l'individu lui-même ?

On examinera d'abord dans une première partie l'idée de liberté de pensée absolue, dénudée de toute contrainte morale. Puis dans un second temps nous nous questionnerons sur les limites que peut rencontrer cette liberté, autour de trois acteurs, le sujet lui-même, autrui et la société politique. Enfin, dans un troisième temps, on pourra se demander s'il est nécessaire de restreindre la liberté de pensée, et donc de ce fait pérenniser un cadre pour la société ...

Extraits

[...] L'Homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer ou de résister Par- là, l'auteur renforce la thèse de la suprématie de la race humaine sur l'animal du fait de sa capacité à penser librement. Durant cette même période Voltaire se trouvait embastillé suite à la publication de ses écrits ( Candide ce qui nous amène les limites existant malgré tout dans le cadre de cette liberté et à nous pencher plus particulièrement sur leurs origines. En l'Homme s'opposent depuis toujours l'instinct et la conscience. Tous deux sont à l'origine de limites de la pensée humaine. Peut-on se considérer libre de penser lorsqu'on est assujettit à ses instincts, à ses pulsions, à sa passion. [...]

[...] Rougeaux Sébastien, Ts1 La liberté de pensée rencontre-t-elle des limites ? La formulation même de la question la liberté de pensée rencontre-t-elle des limites peut sembler bien paradoxale, car si la liberté de pensée est l'absence de contrainte dans sa propre réflexivité et dans la démarche de son opinion, comment peut-on lui imposer une limite, et de quelle façon traduire cette dernière. Si être libre, c'est faire ce que l'on veut, dans le cadre de la liberté de pensée, aspect personnel propre au sujet n'est-il pas contradictoire, que précisément cette liberté là soit limitée par autrui et non par l'individu lui-même ? [...]

[...] La liberté de pensée n'existe plus en tant que telle, elle est conditionnée, encadrée, limitée. Sartre a dit La délibération volontaire est toujours truquée il fait référence à l'omniprésence d'une morale régissant tous nos actes aussi bien à l'état de pensée pures que de réalisations matérielles. Mais l'Homme ne vit pas seul, il est sans cesse confronté au regard d'autrui et face à la réflexivité du monde qui l'entoure. L'Homme est en perpétuelle remise en cause vis à vis de ses semblables et ne vit qu'à travers leurs regards. [...]

[...] Un autre type de restriction à la liberté de pensée est orchestrée par les lois. Dans L'Esprit des lois, Montesquieu disait La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent et si, un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'y aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir Comme le dit l'auteur, la liberté n'est jamais totale, elle est toujours plus ou moins encadrée. Les lois sont à l'origine de l'ordre moral et servent de catalyseur dans la notion relative du bien et du mal. [...]

[...] C'est ce qu'on entend communément par le libre arbitre un pouvoir de décision absolu en soi, de décider à partir de rien, sans motif contraignant. Pascal a dit L'Homme est un roseau pensant Depuis son plus jeune âge, l'individu tend vers l'appropriation du moi et la faculté de penser par lui-même. Il prend alors peu à peu connaissance de sa liberté de pensée. Nous avons le sentiment d'être libre de choisir : en ce moment, nous pourrions décider d'aller boire un verre au bar du coin le plus proche plutôt que d'écrire et de réfléchir. [...]