Dissertation de philosophie niveau baccalauréat : "Peut-on penser par soi-même sans se soucier de ce que pensent les autres ?". Celle-ci est entièrement rédigée et pourra être très utile pour réaliser une dissertation sur un sujet similaire.
[...] Chaque individu veut alors asservir l'autre afin qu'il le reconnaisse et même afin de montrer sa supériorité en détruisant l'autonomie et la liberté "de penser" de l'autre. Hegel montre que ce "combat" entre "consciences" aboutit à la relation maître esclave, et à une société ou les dominants imposent leur pensées qui sont reconnues par les dominées, qui prennent conscience de leur infériorité. une vision de la société quelque peu reprise par Marx qui considère que le sujet est déterminé par ses conditions matérielles et historique, sa conscience étant investie et donc aliénée par les représentations sociales dominantes. [...]
[...] Peut-on penser par soi-même sans se soucier de ce que pensent les autres ? J'ai une activité intellectuelle donc je pense, de là je constate mon existence, je pense, je suis Mais, je constate aussi que j'ai constaté mon existence : je constate donc qu'il existe en moi une capacité de réflexion sur moi-même dés lors, je pense par moi-même. Suis-je pour autant solitaire dans ma pensée ? Non ! Je suis un être social et de ce fait je vis avec autrui, avec lequel je me confronte afin qu'il me reconnaisse. [...]
[...] Ainsi, par exemple, Je ne peux avoir d'ambition seul, car l'ambition implique la reconnaissance d'Autrui, le désir que les autres adhèrent à ma pensée, peut-on alors penser dans ce cas, sans se soucier de ce que pensent les autres ? En outre, lorsqu'un individu réalise un geste vulgaire ou maladroit, il ne ressent pas par lui même le sentiment de honte, ce n'est que par la présence d'Autrui que le sentiment de honte sera généré, la honte vient du fait qu'il y a une reconnaissance de sa conscience par autrui, qui me fait être a mes propres yeux ce que je suis pour lui et qui rend alors difficile l'expression de la conscience sans référence à Autrui. [...]
[...] "Un être qui pense par lui-même" tel est pour de nombreux philosophes ce qui distingue l'homme des autres êtres vivants et qui apparaît comme la définition même du sujet. Car l'homme est une substance pensante, doté d'intelligence pour réfléchir et de raison pour penser. En plus d'être un homme pensant, il possède une conscience et se considère à ce titre "soi-même comme soi même : une chose pensante" comme l'affirme Locke. C'est donc cette faculté qu'à l'homme à penser, autrement dit, à appliquer son esprit à concevoir, à juger quelque chose, mais surtout à en être conscient, qui lui permet de s'affirmer en tant qu'être humain libre et responsable. [...]
[...] Pourtant l'existence de la conscience comme conscience de soi, qui permet à l'homme de penser par lui-même n'est pas pleinement exprimée sans relation à autrui. Car ce n'est qu'en voyant autrui, qui est différent, que je prends conscience de moi-même comme être pensant, différent des autres. De plus je n'existe que si autrui me reconnaît lui aussi comme conscience, d'ou le désir humain de reconnaissance de soi par autrui afin d'exprimer pleinement sa conscience. Sans autrui je ne suis donc rien, je n'existe pas, L'homme n'est donc absolument pas indépendant d'autrui mais Autrui apparaît même comme nécessaire à la constitution de la conscience de soi qui permet à l'homme d'être une substance pensante par soi-même. [...]
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