Dans cette perspective, c'est en s'abstrayant du corps et du sensible que l'on parvient à la vérité. Cette thèse cherche à s'établir d'une manière précise chez Descartes, il montre que de fait lorsque l'on cherche à connaître les choses, ce ne sont jamais l'essence qui sont à l'oeuvre, mais l'entendement. Exemple : le morceau de cire que l'on fait chauffer. Toutes ses caractéristiques sensibles changent mais c'est la même cire. Comment se fait-il que nous puissions juger que c'est la même cire. Ce n'est pas à partir des sens car tout a changé, ni de l'imagination car elle est limitée dans ses capacités. Cela vient de l'entendement, la faculté de se représenter abstraitement les choses ...
[...] La passion serait le caractère central de la connaissance, le premier indicateur à la source de tous les savoirs futurs. La science serait une élaboration progressive au moyen de la réflexion de nos attentes par rapport au réel qui nous entoure. Pour élaborer ces connaissance qui réponde aux attentes, on a rapport à l'empirique (ce que nous observons). Ce n'est pas un esprit qui connaît, c'est un esprit incarné, un esprit affecté qui interagit avec le monde qu'il entoure. -pouvoir explicatif de la passion dans les sciences de la culture. [...]
[...] La philosophie ne s'arrête pas à la démarche rationnelle, il faut articuler logos et pathos. Sans pathos il n'y a pas de mouvement vers la vérité. Platon : Le banquet . Dialogue qui montre la passion et qui la pense à travers le désir ( Eros). Central : l'amour est un mouvement qui conduit du sensible à l'intelligible. C'est une puissance d'élévation de l'esprit. [...]
[...] Question de la passion première et enjeux philosophiques. Saint-Thomas : l'amour. Il existe un bien objectif transcendant (Dieu). L'âme humaine, qui s'oriente vers ce bien va l'aimer dans son aspiration à s'y conformer. Hobbes : la joie. Philosophe matérialiste. Il est absurde de poser un bien transcendant. Il n'y a pas de bien absolu, il y a autant de bien et de mots qu'il y a de situation se présentant à l'homme. Chacun définit son bien propre. Nous n'aimons pas les choses parce qu'elle sont intrinsèquement mais parce qu'elles nous procurent une satisfaction. [...]
[...] Ce modèle est hétérogène, car il peut apparaître comme comportant une tension interne. L'esprit doit chercher sans les sens, mais dans la démarche expérimentale c'est impossible. L'esprit ne peut chercher le vrai qu'en étant affecté par le monde. Peut-on alors faire abstraction de la passion ? ( la passion au coeur du savoir. - le corps et le savoir. Savoir, ce n'est pas seulement le savoir théorique, c'est aussi tout un ensemble de représentations dont la finalité est pragmatique (utilitaire). [...]
[...] La passion semble rendre impossible l'objectivité. - passion et objectivité. La passion freine la raison, freine l'objectivité. Les phénomènes affectifs rendent subjectif que notre rapport au monde. La passion relèverait du registre de l'opinion, des préjugés du sens commun. Quand on est sur le plan de l'opinion, ce que l'on pense est le reflet de nos craintes et de nos désirs. La connaissance se place donc d'abord sous le signe de la purge affective, à travers la purge des opinions. [...]
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