Dans ce texte où il est traité la question du temps en rapport avec l'existence humaine on peut observer l'entrée en matière très directe de Pascal, où dès la première phrase il nous livre sa thèse par l'affirmation concernant notre rapport au temps « Nous ne tenons jamais au temps présent ». Par là, il affirme que nous ne vivons - ce qui signifie être actuellement - pas pleinement le moment présent mais que nous nous tournons vers le passé - qui correspond au moment temporel révolu, antérieur au présent - soit nous nous projetons vers l'avenir - qui correspond au moment temporel à venir, qui n'est pas encore présent ni passé, qui est donc postérieur au présent (...)
[...] Nous souhaitons posséder le temps présent comme le temps futur et passé car comme le dit Jean-Paul Sartre dans l'Etre et le Néant, le présent est une fuite perpétuelle en face de l'être [ ] le présent n'est pas, [ ] il se présentifie sous forme de fuite Ainsi, le présent nous semble difficile car le temps semble passer beaucoup trop vite quand il nous est agréable. Nous souhaitons ainsi ralentir son cours c'est pourquoi nous désirons avoir un pouvoir sur le temps. De plus, il peut ne pas correspondre à nos attentes, être non-conforme à la vision que l'on se faisait de ce présent. [...]
[...] Enfin, si notre désir de posséder le temps et notamment le passé est si important c'est notamment par peur. En effet, nous avons peur du temps qui passe et par conséquent de la mort. Nous sommes angoissés parce que nous existons, par nos questions sans réponses. Notre désir de possession du temps se traduit presque donc par un désir d'immortalité. Ainsi, lorsque nous vivons dans le passé nous ne nous posons pas de question quant au sens de l'existence ce qui peut être considérer comme dérangeant voir inquiétant pour le mental. [...]
[...] Pour répondre à l'intitulé du texte de Pascal peut-on vivre sans se fuir ? il semblerait d'après le texte et la réflexion personnelle produite que nous soyons en mesure de le faire, mais que peu d'entre nous le fassent réellement peut-être par peur ou par manque de courage. Mais ce qui ressort le plus, c'est le fait que nous désirons posséder le temps, bien que nous sachions pertinemment que cela est impossible, dans le simple but d'être heureux. Or, selon Epicure dans sa lettre à Ménécée nous ne devons pas avoir de désirs non-nécessaires et non-naturels comme désirer maîtriser le temps, sous peine de mettre notre capacité à être heureux en danger. [...]
[...] Pascal, Pensées : existence et temps Commentaire semi-rédigé sur un extrait des Pensées de Pascal, sur le temps et la recherche du bonheur. Texte étudié Nous ne tenons jamais au temps présent. Nous rappelons le passé ; nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours, ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt, si imprudents que nous errons dans des temps qui ne sont point nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient, et si vains que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. [...]
[...] Dès la première phrase de la ligne 11, Pascal nous invite à examiner nos propres pensées, à regarder en nous. Il réaffirme dans ce paragraphe sa thèse par la reformulation de celle-ci Nous ne pensons presque point au présent Pour lui, les seuls moments ou nous pensons au présent, c'est pour prendre la lumière pour disposer de l'avenir c'est-à-dire pour aller plus vite vers l'avenir. De plus, le présent n'est jamais notre fin ce qui veut dire que nous ne faisons pas du présent le but de notre existence mais comme le passé, il est seulement un moyen pour disposer de l'avenir qui lui seul est notre fin C'est pourquoi, comme le seul avenir est notre fin nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre C'est là la conséquence de notre comportement face au temps. [...]
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