Compte-rendu d'une étude philosophique traitant la question : Peut-on juger les opinions ? Ce rapport a été corrigé par un professeur de philosophie et a reçu une excellente critique. Il peut être utilisé pour réaliser une dissertation sur le sujet ou en tant que support de cours.
[...] 3-2 Liberté et philosophie. Pour le philosophe, la liberté est moins un état extérieur qu'une exigence intérieure. N'est pas authentiquement libre celui qui se laisse aller à ses passions et aux croyances illusoires qu'elles engendrent et qui les nourrissent. La liberté de choix réside dans l'effort de remise en question de soi-même par une prise de conscience critique de la valeur rationnelle (non contradictoire) de nos croyances. Choisir, c'est être conscient des raisons universalisables de notre choix; et il n'y a de choix authentique que de choix justifié pour soi et les autres. [...]
[...] On ne peut juger ces opinions en tant qu'elles se présentent comme de simples opinions personnelles qu'au nom de leurs conséquences pratiques éventuelles sur les autres (voir mais quand elles prétendent être des vérités absolues et sacrées, alors elles présentent un danger d'intolérance et de fanatisme violents qu'il faut combattre au nom des droits universels de l'homme. 2-4 Transition : Mais alors comment concilier la tolérance et l'esprit critique ? Tolérance et jugement critique. 3-1 La notion de tolérance est pour le moins ambiguë. 3-1-1 Les sens de la notion de tolérance. Au sens premier elle signifie la possibilité accordée de déroger à une loi chargée de sanctionner un comportement coupable ou l'expression d'une idée interdite. [...]
[...] Le sens de la tolérance change alors et tend à se confondre avec l'interdiction, au moins éthique, sinon juridique, de réprimer l'expression des idées et des croyances. 3-1-2 En un deuxième sens, la tolérance s'identifie à la liberté de penser et d'agir des personnes : lorsque cela n'implique aucune violence physique ou morale vis à vis des autres: Il est interdire d'interdire un acte ou une idée non-violents; tel semble être l'impératif éthique et juridique de la tolérance, aujourd'hui. Sur quel fondement repose-t-il? [...]
[...] Toutes les opinions se valent-elles ? Sont-elles toutes également respectables, même celles qui récusent la notion de respect de l'autre ? Disposons-nous, et dans quels domaines, de critères universels de jugements universellement valides? L'enjeu de problème qui nous est posé concerne la relation entre la tolérance, nécessaire à la qualité non-violente des comportements inter- individuels et l'esprit critique indispensable à l'évolution des idées ; ils sont, en effet, les deux fondements de toute société libérale . Dans le domaine des connaissances. [...]
[...] Donc on ne peut juger des opinions qu' en opposant d'autres opinions ; les unes et les autres l'emportent provisoirement tour à tour au grès des circonstances, de l'habileté rhétorique de ceux qui les défendent. 1-2 La vérité objective existe : c'est la vérité scientifique. Le scepticisme est stérile et contradictoire : il prétend récuser la vérité, mais il affirme sa réfutation comme une vérité ; d'autre part il ne peut plus rien connaître, ni même penser et dire, car toute pensée de connaissance s'exprime comme vérité, refuser celle-ci, c'est vider de sens tout discours de connaissance. [...]
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