Le texte est extrait de L'Antéchrist de Nietzsche. Il se situe au chapitre 43 de l'oeuvre. L'Antéchrist est une oeuvre dont le but est de sauver l'avenir de l'Homme. En effet, l'avenir de l'Homme semble être danger dans la mesure où il dépend des valeurs occidentales qui sont diffusées dans le monde, en l'occurrence des valeurs chrétiennes, qui le sont depuis un certain temps et pour longtemps. C'est pourquoi Nietzsche souhaite avertir et faire prendre conscience à qui peut l'entendre que le christianisme est une religion perverse qui ne cesse de se répandre. Pour cela, le philosophe n'hésite pas à critiquer celle-ci et ses adeptes. Il nous dévoile - souvent sur le ton de l'attaque et de la moquerie - son caractère méprisable, pathétique, nuisible...mais également et surtout le fait que l'enseignement de celle-ci soit en totale opposition avec le Christ lui-même. Selon Nietzsche, le christianisme est un poison pour la culture occidentale et une perversion des mots et des pratiques de Jésus Christ. Il agit donc dans le but de lutter contre ce poison, mais aussi dans le but de rétablir la vérité sur la religion chrétienne qui a été en proie à de mauvaises interprétations menées par les prêtes. Pour Nietzsche, les valeurs chrétiennes compromettent les progrès de l'humanité.
Pour parvenir à ses fins, Nietzsche procède en trois étapes : dans un premier temps, il nous fait prendre conscience que le christianisme est une fantasmagorie ; puis dans un second temps, il nous démontre alors que cette religion est un moyen de s'évader du monde réel pour ceux qui en souffrent ; et pour finir, dans un dernier temps, il nous montre que la religion chrétienne est semblable à une maladie qui aurait contaminé toutes les âmes et même la politique. (...)
[...] La religion chrétienne a inventé une science imaginaire de la nature basée sur l'anthropocentrisme et l'absence totale de la notion de cause naturelle. Les chrétiens, trop centrés sur eux-mêmes et leur religion, en ont oublié la nature des choses comme le montre l'expression que pour eux les lois de la nature soient sans cesse enfreintes Ceux-ci vont jusqu'à croire qu'en devenant chrétiens, ils ne seront plus soumis aux lois de la Nature. De plus, Nietzsche approfondit cette idée selon laquelle la religion n'a aucun rapport avec la réalité en utilisant un langage symbolique propre à l'idiosyncrasie religieuse et morale Il s'appuie également sur l'existence d'une téléologie imaginaire promulguant la vie éternelle Grâce à cela, il montre que cette religion est un monde de fiction, une fantasmagorie. [...]
[...] Ce sont eux qui agissent contre la nature des Hommes, et donc contre la vie. Cette pitié est d'ailleurs visée et exprimée dans les termes suivants : accorder l'immortalité à Pierre et à Paul fut jusqu'à présent l'attentat le plus énorme, le plus méchant contre l'humanité noble Par "l'humanité noble", entendons ceux que Nietzsche nomme les "aristocrates" : c'est-à- dire tous ceux ayant une prééminence quelconque. Ceux-ci ne peuvent plus profiter pleinement de ce qu'ils ont dans la mesure où ils sont contaminés par la culpabilité. [...]
[...] De cette façon Nietzsche nous présente la morale chrétienne, c'est-à-dire la morale des faibles comme une morale viciée. Le christianisme serait donc bien la religion des réalités manquées Transition Selon Nietzsche, la religion chrétienne ce monde de fiction permettant aux individus de s'évader de la réalité - est la religion des réalités manquées, c'est-à-dire des faibles. Cette religion n'a été créée que dans leurs propres intérêts. Celle-ci se propage telle une maladie sur un corps sain, elle contamine non seulement les âmes mais aussi la politique, c'est-à-dire l'organisation de la cité. [...]
[...] Le salut de l'âme autrement dit : le monde tourne autour de moi Le poison de la doctrine des droits égaux pour tous - ce poison le christianisme l'a semé par principe ; le christianisme a détruit notre bonheur sur la terre Accorder l'immortalité à Pierre et à Paul fut jusqu'à présent l'attentat le plus énorme, le plus méchant contre l'humanité noble. Et n'estimons pas à une trop faible valeur la fatalité qui du christianisme s'est glissée jusque dans la politique ! Personne aujourd'hui n'a plus l'audace des privilèges, des droits de domination, du sentiment de respect envers soi et son prochain au pathos de la distance. Notre politique est malade de ce manque de courage ! [...]
[...] Il a anéantit l'esprit aristocratique et a aboutit à des révolutions violentes. Cette insertion illustre l'élévation des faibles au pouvoir. CONCLUSION Nietzsche nous a fait prendre conscience dans un premier temps que le christianisme est une fantasmagorie. La religion chrétienne semble donc être un monde de fiction, c'est-à-dire un monde idéal pour tous les individus désirant s'évader de la réalité. C'est pourquoi dans un second temps, Nietzsche nous a présenté ces individus souffrant, qui ne sont autre que des réalités manquées Le christianisme serait alors la religion des faibles. [...]
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