Je est le pronom personnel de la première personne du singulier qui désigne le sujet. L'enfant tant qu'il n'a pas conscience de lui se désigne souvent par la troisième personne du singulier, tout comme il en était d'usage également à l'Antiquité.
Je se pose donc comme un individu particulier qui a conscience de lui, de son être, est capable de se nommer et de se reconnaître dans son individualité en tant qu'entité particulière, ce qui le distingue de l'animal comme l'a fait remarquer Kant : « Le fait que l'homme puisse avoir le je dans sa représentation l'élève infiniment au-dessus de tous les êtres vivants. ».
Ici, paradoxalement, on se demande si le je censé être individuel n'est pas un autre. Il n'est pas juste autre, différent mais bien un autre, un objet défini, le sujet je est alors réduit à un objet quelconque mais bien défini (...)
[...] On peut se demander si cela ne tend pas à une uniformisation. Un autre est en moi Dans L'existentialisme est un humanisme, Sartre nous dit clairement la présence de l'autre en soi, une présence néfaste : ma chute originelle, c'est l'existence de l'autre au sein même de mon acte comme solidification et aliénation de mes propres possibilités Saint Augustin nous parle également de l'étreinte intérieur de l'homme que je porte en moi originellement amplexum interioris hominis mei Cette étreinte, cette sensation charnelle en son sein est produite par Dieu, qui est un autre, l'Autre, l'altérité au sens pur qui est constitutif du moi et ne peut être ôté. [...]
[...] Je est-il un autre ? Introduction Je en tant qu'objet que je contemple me permet de me connaître et de me reconnaître A / Je se crée par double opposition Opposition aux autres Opposition à soi-même Chaque moi voudrait être le tyran de tous les autres Reconnaissance Complicité Conversion Je se définie aussi par la sensation II- A bien des égards, il m'apparaît que je suis un autre Un autre est en moi Je suis dans un autre III- Définition problématique de soi, je est une entité complexe qui intègre l'autre à sa définition sans s'y réduire L'intériorité d'exil Se dire à l'autre permet de se connaître L'autre se reconnaît en moi Conclusion Bibliographie NB_ Le plan est apparent dans la dissertation suivante par souci de clarté mais il ne doit pas l'être dans une véritable copie de philosophie. [...]
[...] Se dire à l'autre permet de se connaître Se dire à l'autre permet aussi de se connaître, c'est la raison pour laquelle Michel Leiris établit sa biographie, puisque dit-il l'activité littéraire (met) en lumière certaines choses pour soi-même en même temps qu'elle les rend communicables à autrui Lorenzo de même dans la scène 3 de l'acte III fait un bilan de conscience lorsqu se confie à Philippe et se découvre désillusionné et esclave de son action. Saint Augustin quant à lui ne se raconte pas vraiment, pas du moins dans les détails intimes de sa vie. Il ne fait qu'une confession choisie, en forme de plaidoyer dans un but de prosélytisme désintéressé. L'autre se reconnaît en moi Puis l'autre peut aussi se reconnaître en moi, c'est le cas notamment du Duc Alexandre qui se reconnaît mais de façon trompeuse dans Lorenzo. [...]
[...] Ici, paradoxalement, on se demande si le je censé être individuel n'est pas un autre. Il n'est pas juste autre, différent mais bien un autre, un objet défini, le sujet je est alors réduit à un objet quelconque mais bien défini. On est alors en droit de se demander quelle est la nature de ce je qui me désigne et quelle est son interaction avec autrui ? Les trois auteurs au programme nous exposent leur je soit directement dans les deux autobiographies que sont les Confessions de Saint Augustin et l'Age d'homme de Michel Leiris, soit par le biais d'un personnage fictif, dans le Lorenzaccio de Musset où le personnage éponyme possède une personnalité complexe. [...]
[...] Complicité Leiris cherche lui aussi à s'attirer les preuves du lecteur en essayant d'établir une complicité par le partage des mythes, cela pour que l'autre le reconnaisse et l'absolve. Conversion Augustin cherche lui non pas à faire reconnaître la supériorité de son moi par les autres mais il se fait l'intermédiaire de Dieu et son je a dépassé la condition de tyran Je se définie aussi par la sensation Chaque je est ensuite différent d'un autre puisque je ne se définit pas seulement par la pensée qui en fait une chose mais aussi par la sensation qui lui donne sa consistance, son épaisseur en même temps qu'elle lui garantie la singularité puisqu la sensation est individuelle, on ne peut pas ressentir la sensation d'un autre à moins de la ressentir soi-même, encore que chacun aura, du fait de son histoire propre, une perception différente. [...]
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