Le droit, c'est ce qui est conforme à une règle précise ou ce qui est permis. Si on l'oppose au fait, le droit est ce qui est légitime par opposition au réel qui peut ne pas l'être. Le droit constitue l'instance extérieure qui garantit que les hommes peuvent développer leurs relations dans un cadre donné. La notion de droit fait en effet intervenir les notions de loi et de justice, propre aux hommes.
La nature, a-t-elle des droits ? Le problème est posé par Luc Ferry : " Il s'agit de savoir si l'homme est le seul sujet de droit, ou au contraire ce qu'on nomme aujourd'hui la "biosphère" ou l' "écosphère", et qu'on nommait autrefois le cosmos" (le nouvel ordre écologique).
Nous analyserons ainsi tout d'abord dans une première partie en quoi le droit semble réservé aux hommes et exclure la nature, puis nous verrons dans une seconde partie dans quelles mesures la nature est dépositaire de droits ...
[...] Dans cette optique, il est clair que si la nature est à l'origine de la création de la notion même du droit, elle n'en a aucun. En analysant les écrits de Hobbes, on peut même constater un contraste saisissant entre l'homme à l'état de nature résumé par la formule : "l'homme est un loup pour l'homme" et l'homme civilisé, où le fait d'être civilisé tient justement à être bénéficiaire de droits mis en place Dans les principales religions monothéistes, la place de l'homme par rapport à la nature suit un schéma de dominant/dominé. [...]
[...] La nature, a-t-elle des droits ? Le problème est posé par Luc Ferry : " Il s'agit de savoir si l'homme est le seul sujet de droit, ou au contraire ce qu'on nomme aujourd'hui la "biosphère" ou l' "écosphère", et qu'on nommait autrefois le cosmos. ".(Le nouvel ordre écologique) Nous analyserons ainsi tout d'abord dans une première partie en quoi le droit semble réservé aux hommes et exclure la nature, puis nous verrons dans une seconde partie dans quelles mesures la nature est dépositaire de droits. [...]
[...] La thèse de Descartes sur l'inexistence du langage chez les animaux est liée à la thèse de l'animal machine. Les animaux sont des automates, dépourvus d'âme et de raison, alors que penser des végétaux et des minéraux ! La nature ne semble pas à même de faire valoir ses droits, si elle en a. On dit quelquefois que c'est la force qui fonde le droit. Mais cette formule est ambiguë. Rousseau a fort bien dit que si l'on est tenu d'obéir au plus fort, c'est par nécessité physique et non par obligation morale. [...]
[...] Ce n'est nullement sûr. Il est tout à fait possible de constater une organisation et un ordre dans les espèces animales. Le monde naturel et animal ne se ramène nullement à un élan individuel incontrôlé, et pas davantage à la sourde violence des besoins. Il est déjà organisé. " Si, par hasard, il nous arrivait d'oublier ou de perdre nos règles sociales, nous ne tomberions pas dans une situation d'anomie ou de non- société : nous retrouverions autour de nous, chez les autres animaux, un capital de normes, le modèle de différents ordres sociaux. [...]
[...] Essentiellement une certaine égalité. Ainsi, chez Platon, l'idée de justice est celle de l'harmonie, Aristote à sa suite introduit déjà une certaine notion de l'égalité. Il est flagrant de constater que le souci de préservation de la nature suit la révolution du sujet dans l'histoire de l'humanité pour atteindre un aspect encore inégalé et peut-être jamais aussi nécessaire dans l'histoire de l'humanité Les Sociologues de même nient le droit naturel : " Chacun a des devoirs et envers tous disait Comte, " mais personne n'a aucun droit proprement dit Dans l'homme " tel qu'il se présente à l'analyse empirique remarque Durkheim, on ne trouve rien qui lui confère des droits ; " cette espèce d'auréole de sainteté qui entoure l'homme et qui le protège contre les empiètements sacrilèges, l'homme ne la possède pas naturellement C'est donc la société seule qui peut donner des droits à l'homme. [...]
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