Nation et nationalité

Résumé du document

Y a-t-il place pour la différence dans la République ? L'article 1 de la Constitution de 1958 énonce : « La France est une république indivisible ». De nos jours, cette question est devenue un sujet à la mode qui dévoile les risques des débats contemporains comme « la naturalisation », « le voile » ou « la discrimination positive »... Par ailleurs, suite à l'élection du Président Nicolas Sarkozy, la création d'un nouveau ministère intitulé Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du Codéveloppement ainsi que la mise en place d'une politique « d'immigration choisie » ont fait l'objet d'un certains nombres de contestations et de polémiques. Sujets tabous par excellence en France, les thèmes de l'immigration et de l'intégration mêlent dans un mariage forcé, l'intime le plus profond de chacun et l'administratif. Ces sujets qui ont été notamment les facteurs de l'élection en 2002 de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles traduisent la conception nationale de chaque nation et permet de les différencier entre nation « à la française » et nation « à l'allemande » (...)

Extraits

[...] La nationalité, objet de représentations et de stéréotypes de la nation En effet, la nationalité apparaît comme objet de croyances, de clichés plus que d'une véritable connaissance de l'histoire et des valeurs communes. Cela s'explique d'une part par le fait que la nationalité étant la représentation de la nation, la création d'une nation ne peut se faire que par l'illusion d'une tradition commune et d'une identité propre et d'une autre part par le fait que la nationalité est à l'origine du sentiment d'appartenance à la nation. A. La nationalité, représentation de la nation à Forme l'illusion d'une histoire commune : erreur historique (Renan). àCultive l'idée d'une identité propre (cf. [...]

[...] De nos jours, on peut se demander pourquoi l'appartenance à une nation est si fondamentale et si la nationalité n‘est pas qu‘une allégorie obsolète de la nation? Sources : - “Qu'est ce qu'une nation?” Conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882 par Ernest Renan. - Qu'est-ce qu'un Français ? de Patrick Weil, Grasset. - “Comment peut-on être français?” Film de Négar Zoka, Artline Films - 50 fiches pour comprendre la science politique, de F. Lambert et S. Lefranc, Bréal. [...]

[...] - respect de l'identité nationale devient une condition de la naturalisation (cf. missions et rôle du Ministère de l'Immigration et de l'Intégration nationale) - critères parfois subjectifs de la naturalisation - difficultés, longues procédures à La carte d'identité : établissement d'une nouvelle norme Foucaldienne. - la carte d'identité : un symbole d'intégration - un nouveau lien direct et matériel entre le citoyen et la nation : analogie avec la nationalité à La carte d'identité, un élément indispensable dans une nation - confère une existence juridique aux yeux de l'état - intervient dans l'exercice des droits civils (vote, travail . [...]

[...] N'y en aurait il pas? Le droit de la nationalité a un parcours propre indépendant de l'histoire de la citoyenneté qui a déjà été tracée. La France traduit bien cette perception car la politique d'immigration et le droit de la nationalité évolue fortement depuis la Révolution pour des raisons politiques et économiques. Ainsi, nous avons montré le caractère juridique du lien entre nation et nationalité, à présent nous allons observer le lien politique qui unit la nation à la nationalité et qui semble être l'élément essentiel de leur rapport. [...]

[...] La naturalisation au secours de la nation à naturalisation = octroi par un Etat de la nationalité de cet Etat à un étranger qui la demande. La naturalisation est un des pouvoirs de l'exécutif et non du législatif, ce qui montre la prééminence du caractère politique de la nationalité. à politique d'immigration évolue fortement pour des impératifs démographiques : - de nombreuses situations politiques (guerres, colonisations) ont mené la France a entreprendre diverses vagues d'immigration. - au contraire, elle s'est parfois contraint à moduler l'immigration : suite à la Révolution par exemple. [...]