Les mots sont les outils qui permettent d'exprimer ce que pense l'esprit, parfois ils expriment à notre grande surprise ce que l'on n'a pas conscience de penser. Dans cette optique, on peut considérer qu'ils trahissent l'intimité de notre conscience.
Ainsi lorsque l'on utilise les expressions « les mots ont dépassé mes pensées » ou « les mots me manquent pour le dire », on sous-entend que les mots peuvent nous trahir et jouissent donc d'une certaine indépendance par rapport à notre esprit. Cette capacité à nous trahir qu'on leur prête semble paradoxale dans la mesure où les mots ont pour seul fonction que de servir la pensée et donc de lui servir de porte-parole (...)
[...] Pourquoi nous trahit- elle ? La conscience chez l'homme, c'est cette faculté de se rendre compte de sa propre existence ou de ses états émotionnels, mais aussi du monde qui l'entoure. Néanmoins, on n'aurait pas accès à tout ce qui se passe en nous. La pensée ne serait donc pas toujours une pensée consciente. Cela ne signifie pas que nous arrêtons de peser mais nous n'avons pas conscience de toutes nos pensées. Cette partie de nous dont nous n'avons pas conscience est appelé l'inconscient. [...]
[...] D'autre part, si l'on accepte l'hypothèse selon laquelle les mots nous trahissent, alors on confirme que les mots trahissent nos pensées. Or, d'après Hegel c'est au sein même du langage que la pensée se construit, car il n'existe pas de pensée innée puisqu'elle est toujours liée par une relation avec la réalité, dont le langage fait partie intégrante. Ainsi selon Hegel la pensée ne préexiste pas aux mots qui la disent, mais au contraire, ces mots lui permettent d'émerger à l'être, de s'accomplir en se réalisant complétement.Tant qu'il n'ya pas de langage, la pensée ne serait donc selon Hegel, ni déterminée ni réelle et si elle n'a pas de lien avec la réalité, elle reste floue et confuse. [...]
[...] En effet certaines normes restreignent la liberté d'expression de nos pensées. Par exemple l'ordre hiérarchique qui nous empêche ce que l'on pense de lui à notre supérieur hiérarchique et cela peut importe nos pensées. La trahison des mots se trouvent ici, dabs la dissimulation de la vérité, car toute vérité n'est pas toujours bonne à dire ou à entendre. En outre, dans certaines situations, les mots peuvent laisser transparaitre nos véritables sentiments envers autrui. Ainsi, sous l'effet de la colère, on peut laisser échapper certaines choses que nous ne voulions pas dire. [...]
[...] Les mots seraient donc dans la capacité de nous trahir de plusieurs façons. Cependant plusieurs faits peuvent nous amener à remettre en question cette capacité à nous trahir dont on dote les mots ? En premier lieu la fonction originelle des mots peut nous amener à remettre en question cette accusation de trahison faite contre les mots. En effet les mots ont une fonction d'intermédiaire entre la pensée er la réalité, il semble donc impossible que la parole outrepasse ses fonctions. [...]
[...] Or les mots peuvent nous trahir des trois façons dont on définit le mot trahir. En effet de plusieurs façons, les mots peuvent remettre en cause la confiance qu'on leur porte ? En effet, les mots peuvent nous faire défaut quand il s'agit d'exprimer nos pensées, et notamment nos sentiments. Les mots peuvent sembler inadaptés pour décrire précisément ce que l'on ressent. En outre d'après Bergsen, chacun de nous a sa manière d'aimer et de haïr et cet amour, cette haine reflètent sa personnalité Ainsi les mêmes mots vont servir à tous pour dire ce que chacun ressent à sa manière ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture