Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : Les mots peuvent-ils trahir la pensée ? Le sujet est rédigé en trois parties avec une introduction et une conclusion, chaque partie comprenant des citations de philosophes appuyant les arguments énoncés.
[...] "Le langage travestit la pensée. Et notamment de telle sorte que d'après la forme extérieure du vêtement l'on ne peut conclure à la forme de la pensée travestie; pour la raison que la forme extérieure du vêtement vise à tout autre chose qu'à permettre de reconnaître la forme du corps." Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus. Il y a donc une grande précaution établie autour de cette crainte de mots qui dépasseraient notre pensée mais cette expression encore est mensonge puisque tout ce qui est dit l'est à bon escient, c'est-à-dire qu'il reflète notre pensée, ainsi rien ne dépasse la pensée. [...]
[...] Les mots peuvent-ils trahir la pensée ? Discussion : la difficulté du sujet tient à ce qu'il se renverse lui- même ; en effet, peut-on imaginer une pensée sans les mots ? Y a-t-il une pensée qui puisse s'exprimer hors des mots ? On pense dans le langage, si celui-ci est imparfait, montre des insuffisances, c'est peut- être que la pensée elle-même est défaillante. Suggestion de plan : Première partie : Les mots incontournables "L'ordre logique tient à la construction des propositions aux formes et à l'ordre du langage qui est pour nous l'instrument de la pensée et le moyen de la manifester." Cournot. [...]
[...] Nous pouvons donc dire que les mots en eux-mêmes ne trahissent pas la pensée mais que l'inconscient le fait, puisque c'est lui qui impose aux mots d'être dits. Conclusion: Le terme de "trahison" ne doit donc plus être entendu de manière si négative : au terme de cette analyse on comprend évidemment que tout ce qui se cache ou que tout ce qui ne peut se dire ne doit pas l'être. Que l'individu s'accommode des insuffisances et même qu'il peut en jouir. [...]
[...] On peut concevoir l'idée de trahison d'une autre manière : les mots laisseraient-ils "échapper" la pensée, la laisseraient-ils se glisser alors que le sujet désire la masquer ? Afin de protéger cette pudeur de la parole plusieurs subterfuges ont été créés pour permettre de parler sans vraiment dire. Par exemple l'ironie, le cynisme, le sarcasme, l'humour, et toutes sortes d'expressions euphémisantes, qui permettent de dire les mots sans que pour autant ils trahissent notre pensée. Il y a donc aussi une richesse du langage qui permettrait en jouant sur les accents, les intonations, les sous-entendus de réparer cette faille que dénonce Bergson. [...]
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