Pour expliquer le vivant, la science a souvent recours à un modèle mécanique. Mais on peut se demander : peut-on donner un modèle mécanique du vivant ?
Est-ce que le vivant peut se réduire à l'idée de vivant ou est-ce qu'il y a dans le vivant quelque chose qui échappe à sa représentation intellectuelle ? (...)
[...] Il est analogique à son modèle. Cependant, s'il est comme l'original, il n'est pas l'original. Cette nuance nous permet de nous interroger sur l'analogie et sur son statut. Est-elle pertinente ? Peut-elle permettre d'expliquer intégralement le vivant ? Selon Henri Bergson, la différence fondamentale entre le mécanique et le vivant réside dans le fait que quelque chose de mécanique est fabriqué par un agent extérieur alors que le vivant s'autorganise, c'est-à-dire qu'il a en lui le principe de sa génération. [...]
[...] Le temps, tel qu'il est défini par les scientifiques, est une vision figée et donc erronée, car la conscience et le vivant sont toujours en mouvement. Cette vision est selon lui entièrement théorique. En conclusion, on peut se servir d'un modèle mécanique du vivant pour tenter de comprendre celui-ci. Mais ce modèle s'avère figé. À l'opposé du vivant, il ne permet pas d'aboutir à l'explication intégrale du phénomène. Il réduit ce vivant à du mécanisme et ne tient donc pas compte de l'« élan créateur décrit par Henri Bergson. Le modèle mécanique n'est donc qu'un moyen d'obtenir des clés pour mieux comprendre le vivant. [...]
[...] Dissertation de philosophie Peut-on donner un modèle mécanique du vivant ? Pour expliquer le vivant, la science a souvent recours à un modèle mécanique. Mais on peut se demander : peut-on donner un modèle mécanique du vivant ? Est-ce que le vivant peut se réduire à l'idée de vivant ou est-ce qu'il y'a dans le vivant quelque chose qui échappe à sa représentation intellectuelle ? Pour tenter d'établir si le modèle permet l'explication intégrale du phénomène ou s'il est réducteur, nous allons tout d'abord voir en quoi établir un modèle mécanique du vivant est indispensable pour étudier celui-ci. [...]
[...] Mais est-ce qu'un scientifique étudiant le vivant peut mettre de côté la cause finale et ne conserver que la cause efficiente ? Un scientifique fonde ses raisonnements sur ce qu'il connaît, donc sur la cause efficiente. Il ne peut pas tenir compte de la cause finale, car celle- ci est un but et n'est donc pas, par conséquent, réalisée. Le scientifique est obligé de procéder ainsi s'il veut obtenir des résultats fiables. Par exemple, dans le domaine médical, le modèle mécanique de la pompe a pu aboutir à l'explication de la circulation du sang par le médecin britannique William Harvey. [...]
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